Les fluoroquinolones sont des antibiotiques largement prescrits pour soigner les infections bactériennes. Mais des chercheurs nous mettent aujourd’hui en garde : il existerait un lien entre la prise de ces médicaments et la survenue de certaines maladies cardiovasculaires.
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Les fluoroquinolonesfluoroquinolones sont de puissants antibiotiques. Ils permettent de lutter contre une grande variété de bactéries, tant chez l'Homme que chez l'animal et sont de fait massivement prescrits. Mais des scientifiques de l'université canadienne de Colombie-Britannique viennent d'établir un lien entre la survenue de deux pathologies cardiovasculaires et la prise de ce type d'antibiotiques.
Une conclusion qu'ils tirent de données en partie aussi issues du système de déclarations des effets indésirables et de l'analyse d'une importante base de donnéesbase de données d'assurance-maladie. Ils ont ainsi travaillé sur la prise d'antibiotiques fluoroquinolones par plus de neuf millions d'Américains, dans un laps de temps de 30 à 61 jours après la prise du médicament ainsi que dans une autre période plus longue comprise entre 61 jours et 365 jours.
Des précautions à prendre
Résultat : comparativement aux patients à qui on a prescrit des antibiotiques de la famille amoxicilline, ceux traités aux fluoroquinolones présentaient un risque 2,4 fois plus élevé d'insuffisance aortique et mitrale, des maladies valvulaires cardiaques sérieuses qui entraînent un refluxreflux sanguin dans l'aorte et l'oreilletteoreillette gauche. Au total, les chercheurs ont identifié 12.505 cas de régurgitation valvulaire. Selon l'étude, le plus grand risque se situe dans les 30 jours suivants la prise du médicament.
« Cette classe d'antibiotiques est très pratique, mais dans la majorité des cas elle n'est pas vraiment nécessaire. Une prescription inappropriée pourrait causer une résistancerésistance aux antibiotiques ainsi que de graves problèmes cardiaques », prévient Mahyar Etminan, professeur agrégéprofesseur agrégé à l'université de Colombie-Britannique et auteur principal de l'étude. Cette découverte nécessite d'être confirmée par de futures recherches, mais les auteurs de l'étude espèrent d'ores et déjà que cela encouragera l'idée de considérer les fluoroquinolones comme une cause potentielle des problèmes cardiaques observés chez certains patients et dont l'origine n'a pas été établie.