Lorsqu’il est touché par la maladie d’Alzheimer, notre cerveau subit des modifications. Et pour comprendre en quoi elles diffèrent de celles observées sur un cerveau vieillissant, des chercheurs ont analysé plusieurs milliers d’IRM. Leur modélisation montre une atrophie précoce de l’amygdale et de l’hippocampe.
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Notre cerveau n'est pas une structure immuable. Il évolue au fil de la vie. Naturellement, mais aussi sous l'effet de certaines pathologies. Ainsi la maladie d’Alzheimer est connue pour modifier le cerveau de celui qui en est atteint. De manière mesurable dans certains cas. Lorsque c'est la taille de certaines structures cérébrales qui diminue notamment. Et ce, bien avant l'apparition des premiers troubles cognitifs.
Espérant mieux comprendre quand et comment un cerveau évolue différemment lorsqu'il est malade que lorsqu'il est sain, des chercheurs français et espagnols ont analysé plus de 4.000 IRM cérébrales. Ils ont d'abord travaillé sur des sujets témoins sains, âgés de quelques mois à 94 ans. Ceci leur a permis de construire un modèle « normal » de l'évolution cérébrale moyenne.
Hippocampe et amygdale diminuent de volume dès 40 ans
Ils ont ensuite étudié un panel de sujets malades, âgés de plus de 55 ans et un autre panel témoin de sujets jeunes. Des travaux qui leur ont permis de mettre en lumièrelumière une divergence précoce des modèles pathologiquespathologiques par rapport à la trajectoire normale du vieillissement. Avant 40 ans en ce qui concerne l'hippocampe et autour des 40 ans pour l'amygdale, deux structures cérébrales connues pour s'atrophier en cas d'AlzheimerAlzheimer.
Les ventricules latéraux - des cavités internes au cerveau - semblent par ailleurs avoir tendance à s'élargir de manière précoce. Une observation d'un intérêt peut-être plus limité, car cet élargissement est également observé chez des sujets sains plus âgés, sous le simple effet du vieillissement.