Que vous soyez fan de cinéma ou accro aux épreuves des JO, vous auriez tout à gagner à (re)voir Point Break, film d'action culte s'il en est. Au programme : Keanu Reeves, l'océan, de l'action, du surf, des vagues géantes... et l'occasion d'une petite rétrospective des plus gros monstres jamais surfés.


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    L'été rime souvent avec grands classiques du cinéma. Parmi eux, et en période de Jeux olympiques, Point Break fait office d'incontournable. Dans ce film de 1992, Keanu Reeves endosse le rôle d'un jeune flic infiltré dans un groupe de surfeurs à la tête brûlées, soupçonnés de cambriolages d'exception et menés par leur charismatique leader, campé par Patrick Swayze. Un film culte qui a inspiré des générations de surfeurs, et l'occasion parfaite de revenir sur les vaguesvagues les plus hautes jamais surfées.

    Bande-annonce Point Break.

    Mais, tout d'abord, attardons-nous un peu sur le terme de « géante ». Une vague est généralement considérée comme géante lorsqu'elle atteint une hauteur d'au moins six mètres. Cependant, certaines organisations fixent cette barre à sept mètres pour les vagues géantes surfées en compétition. À partir de cette hauteur, les athlètes ont généralement recours à un jet-ski pour être lancés dans les vagues. Ce processus, appelé « tow-in surfing », permet aux surfeurs de prendre de la vitessevitesse et de se positionner correctement sur des vagues qui seraient autrement trop grandes et trop rapides pour être attrapées en ramant.

    Une série de vagues géantes prises en 2020 par Justine Dupont, seule Française à faire partie du classement des plus grandes vagues jamais surfées.

    Mesurer des monstres

    La mesure des vagues géantes se fait par diverses méthodes. En premier lieu, les surfeurs et les observateurs utilisent des repères visuels tels que des bâtiments ou des falaises pour estimer la hauteur des vagues. Ensuite, des images et des vidéos prises sous divers angles sont analysées pour estimer la taille des vagues. Cette méthode est souvent utilisée pour valider les records de vagues surfées.

    Viennent ensuite les instruments de mesure : des bouées océaniques et des plateformes offshoreoffshore équipées de capteurscapteurs peuvent mesurer la hauteur des vagues. Ces dispositifs enregistrent les variations de hauteur de la surface de l'eau en temps réel.

    Enfin, des technologies plus avancées, telles que le Lidar (Light Detection and RangingLight Detection and Ranging) et le radar, sont utilisées pour des mesures précises et continues de la hauteur des vagues​. 

    Les géantes sont différentes des vagues dites scélérates. Les géantes se forment généralement dans des conditions de houlehoule particulière, souvent dans des spots bien connus pour ce type de vagues, comme Nazaré au Portugal. Elles sont prévisibles dans une certaine mesure et peuvent être anticipées par les surfeurs expérimentés.

    Les scélérates, quant à elles, sont des phénomènes marins imprévisibles et extrêmement rares. Elles se caractérisent par leur taille, qui est au moins deux fois supérieure à celle des vagues environnantes, et peuvent surgir soudainement sans signe avant-coureur. Elles résultent de mécanismes complexes tels que la focalisation non linéaire, où une vague peut accumuler l'énergieénergie des vagues environnantes, créant ainsi une déferlante anormalement haute​, au-dessus des trente mètres. 

    Les vagues expliquées par les Éditions Larousse.

    Quid des plus grandes vagues jamais surfées ?

    Ce qui n'empêche pas les surfeurs de s'attaquer à des monstres d'une taille comparable : le 19 avril dernier, l'Allemand Sebastian Steudtner a annoncé avoir battu le record du monde de la plus grosse vague jamais surfée, jusque-là détenu... par lui-même. Mais les mesures prenant du temps, il pourrait s'écouler un long moment avant que la performance ne soit officiellement validée : la dernière fois, le recordman avait dû attendre un an et demi après son exploit pour officiellement prendre la tête du classement.

    Vidéo de Sebastian Steudtner surfant la supposée plus grande vague du monde.

    Une double performance qui ne doit pas pour autant faire de l'ombre aux autres surfeurs, parmi lesquels deux femmes : la Brésilienne Maya Gabeira, en 6e et 11e position, et Justine Dupont, seule Française du classement en 7e position.

    • 1. Sebastian Steudtner (Allemagne) : 28,57 m, surfée le 24 février 2024 à Nazaré (Portugal)
    • 2. Sebastian Steudtner : 26,2 m, surfée le 29 octobre 2020 à Nazaré (Portugal)
    • 3. Rodrigo Koxa (Brésil) : 24,4 m, surfée le 8 novembre 2017 à Nazaré (Portugal)
    • 4. Garrett Mc Namara (États-Unis) : 23,8 m, surfée le 1er novembre 2011 à Nazaré (Portugal
    • 5. Mike Parsons (États-Unis) : 23,5 m, surfée le 5 janvier 2008 à Cortes Bank (Pacifique Nord)
    • 6. Maya Gabeira (Brésil) : 22,4 m, surfée le 11 février 2020 à Nazaré (Portugal)
    • 7. Justine Dupont (France) : 21,5 m, surfée le 11 février 2020 à Nazaré (Portugal)
    • 8. Kai Lenny (États-Unis) : 21,3 m, surfée le 11 février 2020 à Nazaré (Portugal)
    • À égalité - Pete Cabrinha (États-Unis) : 21,3 m, surfée le 15 janvier 2016 à Jaws Beach (Pe'ahi, Hawaï)
    • 9. Carlos Burle (Brésil) : 20,7 m, surfée en 2001 à Mavericks (Californie Nord, États-Unis)
    • À égalité - Maya Gabeira : 20,7 m surfée en janvier 2018 à Nazaré (Portugal)
    • 10. Makua Rothman (États-Unis) : 20,1 m, surfée en 2002 à Jaws Beach (Pe'ahi, Hawaï)
    • À égalité - Mike Parsons : 20,1 m surfée en 2001 à Cortes Bank (Pacifique Nord)
    • 11. Mike Parsons : 19,5 m, date inconnue mais surfée à Jaws Beach - la scène, filmée, ouvre un documentaire sorti en 2003.

    De quoi donner le vertige, ou des fourmisfourmis dans les jambes des plus intrépides d'entre vous.