Chaque année, la grippe saisonnière entraîne 8.000 à 10.000 décès. La saison dernière, marquée par le début de l’épidémie de SARS-CoV-2, a pourtant connu une baisse totalement inhabituelle et il est probable que cette année sera également bien différente de celles que nous connaissons habituellement.
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L'épidémie de grippe, qui fait l'objet d'un suivi détaillé en France et dans le monde depuis de nombreuses années, prend une ampleur plus ou moins importante selon les années. Dans le contexte de rebond de Covid-19, à quoi faut-il s'attendre pour l'hiverhiver 2020-2021 ? La présence simultanée des deux épidémies est-elle particulièrement inquiétante ou au contraire les deux maladies sont-elles incompatibles ?
En 2019-2020, la saisonsaison de grippe avait duré neuf semaines, soit deux semaines de moins que la moyenne. Elle a provoqué deux fois moins de morts et le taux d'incidence (nombre de personnes testées positives pour 100.000 habitants) a été 40 % inférieur. Dans l'hémisphère sudhémisphère sud aussi, la saison a été beaucoup moins virulente. Cet effet serait principalement lié au confinement et aux mesures barrière, mais peut-être aussi à une concurrence entre les deux virus, un phénomène appelé interférenceinterférence virale. La vaccinationvaccination contre la grippe reste cependant plus que jamais d'actualité, afin de ne pas surcharger inutilement les services de santé.