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MicrobeCrédit : http://www.biotech2000.com
Il est admis dans les sciences de l'évolution que les espècesespèces animales et végétales sont d'autant plus étroitement liées qu'elles sont géographiquement proches. Mais au niveau du monde microbien, la plupart des scientifiques pensent que des règles différentes s'appliquent. Selon le dogme courant, la diversité des organismes microbiens provient non pas de la distance géographique mais d'environnements spécifiques, rappelle John Taylor, chef du laboratoire où l'étude a été conduite.
Afin de tester cette théorie, les chercheurs ont collecté à travers le monde des échantillons d'un organisme appelé Sulfolobus islandicus, appartenant au domaine archaea, qui se développe dans des environnements extrêmes : sources chaudessources chaudes géothermales, cheminéescheminées de volcanvolcan. En tout, les chercheurs ont analysé l'ADN de 78 cultures séparées de Sulfolobus islandicus et ont trouvé des niveaux de différences génétiques petites mais significatives entre les populations vivant dans des régions différentes bien que dans des conditions écologiques similaires.
Il n'est pas surprenant que des populations géographiquement isolées évoluent indépendamment, rappelle Rachel Whitaker, membre de l'équipe de chercheurs. Ceci est prédit par la génétique des populations mais n'a jamais été mis en évidence auparavant pour les espèces microbiennes, ajoute-t-elle. L'étude indique de surcroît que les différences génétiques augmentent en corrélation directe avec la distance géographique. Dans le cas où ces conclusions s'appliqueraient à d'autres espèces, cela signifierait que le monde microbien est plus divers que prévu.