au sommaire
Le gouvernement vietnamien a signé un contrat avec SMART Research BV, une entreprise néerlandaise, pour l'utilisation du logiciellogiciel Bonaparte et de ses services associés. Ceci s'inscrit dans le cadre d'un projet sur dix années qui vise à identifier au moins 80.000 personnes parmi les 650.000 victimes non identifiées de la guerre du Vietnam, plus de 40 ans après la fin du conflit.
Le Project 150, initié par le Premier ministre Nguyen Tan Dung, sera le plus vaste projet d'identification d'ADN jamais réalisé. Les laboratoires seront équipés des dernières technologies médico-légales, grâce aux fournisseurs Qiagen et Eppendorf. La formation sera effectuée par BioGlobe et la commission internationale des personnes disparues basée à Sarajevo (ICMP).
Le système Bonaparte faisait partie d'une mission de l'institut de médecine légale des Pays-Bas (NFI) puis il a été développé et amélioré par SNN (à Nimègue, aux Pays-Bas) et SMART Research BV. Un accord a aussi été signé avec Interpol pour l'utilisation de Bonaparte.
La guerre du Vietnam a fait plus d’un million de morts, victimes civiles et militaires, dont beaucoup n'ont pas été identifiées. © Keith Tarrier, Shutterstock
Bonaparte compare l’ADN à celui des familles de disparus
Le projet a pour objectif d'identifier les dépouilles de personnes inconnues grâce à l'ADN de membres des familles de disparus en construisant des arbresarbres génétiques. Bonaparte est un outil informatique de médecine légale qui facilite l'identification rapide des individus grâce à l'ADN. Il réalise une comparaison de profils ADN afin de trouver des liens de parenté.
Le système Bonaparte a déjà été utilisé avec succès dans d'autres occasions. Ainsi, il a joué un rôle important dans l'identification des victimes de la catastrophe aérienne de Tripoli en 2010, ainsi que dans celle des victimes du crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines en Ukraine, en 2014. Bonaparte a été développé pour des recherches de grande envergure mais peut aussi servir pour des cas plus particuliers. Il a aussi permis la résolutionrésolution d'une enquête pour un meurtre aux Pays-Bas (le cas Vaastra en 2012) et l'identification d'un violeur en série à Utrecht en 2014.