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Futura-Sciences s'est d'ailleurs récemment fait l'écho des conclusions de l'étude de Séralini réalisée pour le compte du CRIGEN dont il est président. Or l'European Food Safety Authority a publié dernièrement ses conclusions après avoir, à la demande de la Commission européenne, réexaminé en détail l'étude statistique de Séralini.
Ses conclusions sont sans appel comme le montrent la traduction des trois points suivants figurant dans son communiqué de presse :
- L'analyse statistique faite par les auteurs de l'article ne prend pas en compte certaines considérations statistiques importantes. Les suppositions sous-jacentes à la méthodologie statistique utilisée par les auteurs conduisent à des résultats fallacieux ;
- L'EFSAEFSA considère que l'article ne présente pas de justification solidesolide pour mettre en question la sécurité du maïs MON 863 ;
- Les différences statistiques significatives rapportées par Monsanto, Séralini et collaborateurs. ainsi que l'EFSA sont considérées comme non pertinentes sur le plan biologique. En l'absence de tout indice que ces différences observées seraient le signe d'effets défavorables le Comité OGMOGM ne considère pas que cet article soulève de nouveaux problèmes concernant la sécurité du maïs MON 863. C'est pourquoi le Comité OGM ne voit aucune raison pour réviser son opinion précédente selon laquelle le maïs MON 863 n'aurait pas d'effet défavorable dans le contexte de l'utilisation proposée.
L'EFSA précise qu'une réunion avait été organisée avec Séralini et les co-auteurs de l'article afin de bien comprendre leurs approches statistiques.
Concernant les variations de poids l'EFSA conclut que les suppositions sous-jacentes à la méthodologie statistique employée ne tiennent pas la route et conduiraient donc à un excès de résultats spécieux.
Concernant les différences observées dans les paramètres biologiques entre les témoins et les animaux nourris avec le maïs OGM l'EFSA fait remarquer que ces différences sont plus faibles que celles qu'on observe entre lots de rats nourris avec différentes variétés de maïs non OGM. Elles ne montrent en outre aucune relation avec des critères tels que la dose ou le sexe comme on s'y attendrait pour un effet toxique. Ceci recouvre de nombreux paramètres hématologiques, urinaires, biochimiques ainsi que le poids et la structure histologique des organes (foie, rein, rate par exemple).
Affaire à suivre !