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Depuis le scandale sanitaire causé par les prothèses mammaires de la société Poly Implant Prothèse (PIP), les dispositifs médicaux sont placés sous haute surveillance. Dans ce cadre, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient de publier un rapport sur les implants mammaires en silicone en France, entre 2010 et 2013.
« Depuis 2001, plus de 610.000 implants mammaires remplis de gelgel de silicone (hors PIP) ont été vendus en France », indique l'ANSM, qui estime donc à environ 340.000 le nombre de femmes porteuses de ces dispositifs médicaux. La survenue de complications étant un risque induit par cette procédure, une enquête de matériovigilance a été mise en place. La majorité des signalements, soit environ 65 % entre 2010 et 2012, correspond à des ruptures d'implants. « C'est une complication connue et sérieuse de l'implantation des prothèses mammaires, nécessitant une réintervention chirurgicale », explique l'agence.
Pour autant, l'ANSM se veut rassurante dans la mesure où le taux de rupture est très faible, allant de 0,01 à 0,3 % en fonction de la duréedurée d'implantation. Ces complications surviennent en moyenne 7,6 ans après la pose. C'est pourquoi les experts rappellent que la durée de vie des implants posés est limitée dans le temps et est en moyenne de dix ans. « Les autres incidents sont la formation de coque, de plis, de vaguesvagues, la rotation de la prothèse, des inflammations, des infections, ou encore la perspiration (autrement dit le suintement) de silicone. »
Selon l’ANSM, il est important de changer ses prothèses mammaires tous les dix ans pour éviter les risques pour la santé. © FDA, DP
Suivi médical indispensable après la pose d'un implant mammaire
Par ailleurs, 22 cas de cancers du sein (adénocarcinomes) ont été signalés. « Ce chiffre ne correspond pas à un risque de cancer du seincancer du sein plus élevé par rapport à la population générale de femmes, rassure l'ANSM. À l'inverse, depuis le 1er janvier 2010, neuf cas de lymphomeslymphomes anaplasiques à grandes cellules (LAGC) de localisation mammaire ont été associés à la présence d'un implant. Il s'agit d'une pathologiepathologie extrêmement rare qui n'a été observée que chez des femmes porteuses d'implants mammaires remplis de gel de silicone ou de sérum physiologiquesérum physiologique, indique l'agence. Heureusement, la majorité des cas décrits a présenté une évolution favorable avec un traitement local. »
L'agence rappelle enfin que le suivi des patientes est très important. Elles doivent notamment être clairement informées des risques de complications liés à l'intervention chirurgicale et à la pose des implants et de la durée de vie limitée des implants posés qui implique une ou plusieurs autres interventions après la pose initiale. Par la suite, il est recommandé un suivi médical régulier, pour s'assurer de l'intégritéintégrité de l'implant mammaire.
Aucune non-conformité susceptible d'engendrer un risque pour la santé des patientes n'a été relevée dans l'activité des huit sociétés fabriquant ces dispositifs en France. Et surtout, « aucune situation frauduleuse telle que celle rencontrée avec la société PIP n'a été constatée », conclut l'ANSM.