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Selon une nouvelle étude publiée dans la revue Jama Pediatrics, les femmes qui ne sont pas allergiques aux cacahuètes peuvent en manger durant leur grossesse sans craindre que leur enfant développe une allergie. « Notre recherche montre même que cela réduit le risque, raconte Michael Young, chercheur à l'Hôpital des enfants de Boston (États-Unis). La future mère n'a donc aucune raison de s'en priver. »
Jusqu'ici, les médecins préconisaient aux femmes d'éviter de consommer des aliments hautement allergéniques, comme les cacahuètescacahuètes, pendant la grossesse et durant l'allaitement. Ils conseillaient également aux enfants de moins de trois ans de ne pas en manger. « Ces recommandations visaient à minimiser l'exposition précoce à ce type de produits afin de réduire le risque d’allergies pendant l'enfance, expliquent les auteurs. Mais c'est l'inverse qui s'est produit : le nombre de cas d'allergieallergie aux cacahuètes aux États-Unis a même triplé de 1997 à 2007 ! » Pour Michael Young, « il est clair qu'une nouvelle approche est nécessaire ».
La cacahuète est la deuxième cause d'allergie alimentaire avant l'âge de trois ans. Elle se manifeste par des signes digestifs et cutanés pouvant conduire au choc anaphylactique. Selon cette nouvelle étude, la consommation d’arachide pendant la grossesse ne présente pas de risque pour l’enfant. © Darwin Bell, Flickr, cc by nc 2.0
Davantage de cacahuètes et moins d’allergies
Pour cette étude, les chercheurs ont analysé les dossiers médicaux de 8.205 enfants, parmi lesquels ils ont identifié 140 cas d'allergie aux cacahuètes ou à d'autres fruits à coques. Ils ont alors comparé les régimes alimentaires de leurs mères pendant la grossesse à ceux des autres mères. Leurs résultats ont montré que les enfants dont la mère avait mangé des arachides pendant la grossesse présentaient un taux d'allergie aux cacahuètes nettement inférieur à celui des autres.
« Il est difficile de conclure avec certitude que la consommation de cacahuètes pendant la grossesse prévient les allergies chez l'enfant, explique Michael Young. En revanche, ce qui est sûr, c'est qu'en manger n'en provoque pas particulièrement plus. »