Le syndrome du choc toxique streptococcique (SCTS) est le plus souvent causé par le streptocoque A, surnommé « bactérie mangeuse de chair ». Depuis le 1er janvier, le Japon recense une flambée de la maladie avec 517 cas. Un chiffre qui inquiète les autorités sanitaires alors que le SCTS est mortel dans au moins 30 % des cas !
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Il y a eu 517 cas entre le 1er janvier et le 17 mars, rapporte le Japan Times. Le Japon s'inquiète de l'explosion des cas de syndrome de choc toxique streptococcique alors que 941 cas avaient été enregistrés sur l'ensemble de l'année 2023, déjà une année record. Cette même année, le SCTS avait causé la mort de 30 % des individus infectés soit « un taux de mortalité extrêmement élevé », selon le gouvernement métropolitain de Tokyo.
En cause : le streptocoque A
Le SCTS est le plus souvent causé par le streptocoque du groupe A (SGA) ou Streptococcus pyogenes, une bactérie qui se transmet uniquement d'homme à homme. Elle est responsable d'infections bénignes dans 80 % des cas telles que l'angine et l'impétigo. Cependant, bien que plus rarement, elle est en outre responsable d'infections invasives gravissimes et souvent mortelles. On peut citer par exemple les fasciites, ou dermohypodermites nécrosantes, causant une destruction complète des tissus mous, d'où son surnom de « bactérie mangeuse de chair ». Il y a également le syndrome du choc toxique streptococcique (SCTS) - à l'origine de la défaillance de multiples organes - la méningite, l'endocardite ou encore la septicémie.
Des infections invasives souvent mortelles
« À haut potentiel épidémique, S. pyogenes se transmet par voie aérienne ou contacts directs dans l'entourage des patients », note Santé publique France. Selon le Japan Times, la transmission peut également survenir via des blessures, aux mains notamment. Les autorités nippones exhortent la population à rapidement consulter en cas de douleurs, gonflement des membres ou une fièvrefièvre.
Le traitement repose sur la prise d'antibiotiquesantibiotiques ; toutefois, l'Institut Pasteur indique une augmentation de la résistance du S. pyogenes à plusieurs familles d'antibiotiques. Selon les chiffres de Santé publique France, l'infection invasive causée par S. pyogenes est mortelle dans 50 % des cas de méningitesméningites, 40 % des cas de SCTS, et 20 à 45 % des cas de dermohypodermites nécrosantes.
Hausse des cas en Europe
En 2021, l’Institut Pasteur soulignait « une recrudescence réelle des infections invasives à streptocoquestreptocoque A dans les pays industrialisés et notamment en Europe. En France, ces infections invasives sont en augmentation depuis 2000, le taux d'incidenceincidence ayant augmenté de 1,2 à 3,3 pour 100 000 habitants ». En 2022 notamment, plusieurs pays européens dont la France, l'Irlande, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suède avaient enregistré une augmentation du nombre de cas d'infections invasives à streptocoque du groupe A chez les enfants de moins de 10 ans, d'après les données de l'OMS.