Vous voyez avec inquiétude votre ado prendre plaisir à rester planté devant un écran pour s'évader dans des mondes fictifs de guerre, de science-fiction ou de fantasy ? Pas de panique ! Une récente étude de l'Unicef pourrait faire valdinguer vos idées reçues sur les jeux vidéos.
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Les éditeurs de jeux vidéo ont la capacité et la responsabilité de soutenir le bien-être des enfants à travers les jeux qu'ils produisent. C'est ce que démontrent les résultats du rapport « Digital technology, play and child well-being : responsible innovation in technology for children »*. Les jeux vidéojeux vidéo ont un impact particulièrement positif sur l'autonomieautonomie, la compétence, la créativité et l'identité des enfants, la gestion de leurs émotions, mais uniquement lorsqu'ils répondent aux intérêts profonds et aux besoins des plus jeunes.
Jouer aux jeux vidéo par « télépathie », c'est le pari brillamment relevé par une streameuse, qui n'a qu'à penser les actions de son personnage pour qu'il s'exécute. Découvrez comment elle s'y est prise. © Futura
« Pendant des décennies, on a souvent supposé que les jeux vidéo étaient mauvais pour les enfants et nuisaient à leur bien-être. Mais notre nouvelle étude brosse un tableau beaucoup plus complexe, dans lequel ces jeux peuvent en fait contribuer au bien-être des enfants et les aider à grandir », a déclaré Bo Viktor Nylund, directeur de l'UNICEF Innocenti.
Des relations parents-enfants apaisées et plus d'autonomie
Le professeur Jan L. Plass de l'Université de New York a dirigé l'une des trois études présentées dans le rapport. Celle-ci, menée pendant dix semaines, a laissé 255 enfants, âgés entre 8 et 12 ans, jouer à Lego Builder's Journey et Rocket League, aux Etats-Unis, au Chili et en Afrique du Sud. Résultats ? Les enfants américains comme chiliens ont signalé une plus grande autonomie et une amélioration des relations parentales. En Afrique du Sud, c'est un bien-être général qui a été observé chez les petits.
« De nombreux parents sont préoccupés par le temps d'écran de leurs enfants, et cette étude est la première à examiner l'effet du jeu numérique sur le bien-être des enfants de ce groupe d'âge aux États-Unis, au Chili et en Afrique du Sud », a déclaré Plass, directeur fondateur du Consortium for Research and Evaluation of Advanced Technology in Education (CREATE) Lab à l'Université de New York.
Si les jeux vidéo peuvent améliorer le bien-être des enfants, c'est bien parce que certaines fonctionnalités et aspects des jeux vidéo permettent aux enfants de développer certains de leurs talents. Les éditeurs de jeux vidéo ont donc un rôle à jouer pour les chercheurs. Si bien qu'un guide regroupant leurs conseils suite à ces études sera proposé aux entreprises, plus tard cette année, ont-ils annoncé.
« Le jeu numérique sûr et inclusif peut avoir un impact profondément positif sur la vie des enfants »
Le rapport explique que pour soutenir le sentiment d'autonomie des enfants, un jeu pourrait leur donner plus de contrôle pour leur permettre de prendre des décisions sur le jeu. Un moyen qui peut les encourager à développer leurs propres stratégies pour progresser. Un jeu qui permet aux enfants d'explorer librement un lieu, de résoudre des problèmes ou de créer leurs propres personnages et des récits stimulerait la créativité du joueur.
« Cette recherche passionnante de l'UNICEF et d'universitaires de premier plan montre que le jeu numérique sûr et inclusif peut avoir un impact profondément positif sur la vie des enfants. Nous sommes fiers de nous associer à des organisations partageant les mêmes idées pour comprendre comment les expériences numériquesnumériques peuvent être conçues de manière à placer le bien-être des enfants au premier plan. Ces résultats permettront aux entreprises responsables de créer un avenir numérique où les enfants sont en sécurité, encouragés et équipés pour prospérer. », a déclaré Anna Rafferty, vice-présidente de l'engagement numérique des consommateurs au sein du groupe LEGO.
« Le fait que le jeu numérique puisse améliorer le bien-être des enfants et répondre à leurs besoins psychologiques, tels que le besoin de connexion aux autres, est particulièrement important à une époque où nous sommes préoccupés par la santé mentale des enfants », a ajouté Plass.
*La recherche pour le dernier rapport a été réalisée par UNICEF Innocenti en partenariat avec l'Université de Sheffield, l'Université de New York, l'Université de la ville de New York et l'Université de technologie du Queensland. Des partenaires de recherche au Chili, à Chypre, en Afrique du Sud, au Royaume-Uni et aux États-Unis, notamment ceux associés à l'Université du Cap, à l'Université Curtin, à l'Université de Chypre, à l'Université d'Oulu et au Centre pour l'éducation créative, ont également contribué à la réalisation de cette recherche et apporté leurs connaissances spécialisées et leur compréhension des contextes locaux.