Après 22 mois de lutte, l'épidémie d'Ebola qui avait débuté en août 2018 dans la province de Nord-Kivu en République démocratique du Congo a pris fin la semaine dernière. Cette flambée épidémique a pu être contenue grâce à la première campagne de vaccination contre le virus.
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Le 25 juin dernier, l'Organisation mondiale de la SantéOrganisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé la fin de la dixième flambée épidémique du virus Ebola en République démocratique du Congo (RDC), après 42 jours consécutifs sans nouveaux cas. L'épidémie, qui a débuté il y a près de deux ans, en août 2018, dans la province du Nord-Kivu, a touché 3.470 personnes et fait 2.287 morts (soit un taux de létalité de 66 %) et 1.171 rescapés.
Pour la première fois, le gouvernement congolais, soutenu par l'OMS, a mis en place une campagne massive de vaccination et de suivi des patients guéris. Grâce à cela, le nombre de cas a été limité.
Plus de 300.000 personnes vaccinées
Durant les 22 mois qu'a duré l'épidémie, les personnels soignants ont enregistré 250.000 cas contact et testé préventivement une grande partie d'entre eux (230.000 personnes testées). Cet effort pour prévenir la propagation de l'épidémie a été complété par une vaste campagne de vaccination : 303.000 personnes ont reçu une injection du vaccin rVSV-ZEBOV-GP.
Derrière ce nom compliqué se cache un vaccin recombinant mis au point par des chercheurs canadiens et commercialisé par Merck. Chaque dose vaccinale contient le virus de la stomatite vésiculaire, un rhabdovirus, modifié pour exprimer la glycoprotéineglycoprotéine de surface du virus Ebola. Une dose suffit pour induire une immunitéimmunité suffisamment forte et durable contre Ebola. Un essai clinique réalisé en 2015 indique que l'efficacité vaccinale du rVSV-ZEBOV-GP est comprise entre 70 à 100 %. Ce dernier est efficace contre la souche Zaïre du virus, qui est à l'origine de cette flambée épidémique.
« La République démocratique du Congo est désormais plus intelligente et rapide face à Ebola et c'est un héritage durable qui servira à la riposte au Covid-19Covid-19 et aux autres épidémies », a déclaré le Docteur Matshidiso Moeti, le directeur régional de l'OMS pour l'Afrique dans un communiqué de presse.
Plus mortel que le coronavirus, Ebola continue de tuer
Article publié le 28 janvier 2020 par Julie KernJulie Kern
Alors que le monde craint une pandémiepandémie de coronaviruscoronavirus, d'autres pourtant beaucoup plus virulents tuent loin des regards. C'est le cas du virus Ebola qui a fait près de 2.238 victimes au 21 janvier 2020.
Alors que l'actualité est largement dominée par l'épidémie mondiale causée par le coronavirus chinois, d'autres épidémies beaucoup plus mortelles sévissent actuellement. C'est le cas de la maladie à virus Ebola, qui a fait 2.238 morts depuis la fin du mois de novembre, essentiellement en République démocratique du Congo, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La maladie à virus Ebola, une menace toujours d’actualité
L'épidémie de maladie à virus Ebola frappe actuellement les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri. Son origine semble être un patient pris en charge en juin 2019 qui a fait une rechuterechute fatale en décembre 2019. L'homme a infecté 29 personnes avant son isolement dans le centre de soins de Malabako. Il est resté plus de neuf jours en contact avec des personnes saines.
C'est autour du centre de soins de Malabako que se concentre la majorité des nouveaux cas : 71 % des infectés ont été pris en charge là-bas. Selon l'OMS, les derniers cas signalés la semaine du 21 janvier ont été isolés seulement deux jours après l'apparition des symptômessymptômes, ce qui augmente grandement leur chance de survie.
Le dernier bilan reste pourtant très lourd avec un taux de létalité global de 66 % ! Parmi les victimes de cette fièvrefièvre hémorragique particulièrement agressive, plus de la moitié étaient des femmes et près d'un tiers, des enfants de moins de 18 ans.