Un lien entre un traitement hormonal de la ménopause et la démence, vraiment ? Si une étude danoise le suggère, le lien de causalité n’est pas clair. Le point sur ce que nous apprend la recherche sur le sujet.
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La ménopause cause des symptômes désagréables pour les femmes, tels que des bouffées de chaleurchaleur, une humeur changeante, des insomnies, etc. Elle est due à l'arrêt progressif de la production des hormones sexuelles, et ses symptômes peuvent être soulagés par un traitement hormonal substitutif (THS). Cette hormonothérapie qui cible les femmes d'environ 50 ans comprend des pilules contenant uniquement des œstrogènesœstrogènes, une combinaison d'œstrogènes et de progestatifs, ainsi que d'autres formes de traitement.
Une nouvelle recherche menée au Danemark et publiée dans The BMJ suggère qu'il pourrait exister un lien entre l'utilisation par les femmes d'un THS et le risque de développer une démencedémence. « L'étude contredit certaines études antérieures qui suggéraient que le THS pouvait protéger contre le déclin cognitif si les traitements étaient commencés près du début de la ménopauseménopause », indique l'agence de presse Reuters.
Ce que suggère la nouvelle étude
L'étude danoise a visé à évaluer l'association entre l'utilisation de l'hormonothérapie ménopausique et le développement de la démence en fonction du type de traitement hormonal, de la duréedurée d'utilisation et de l'âge au moment de l'utilisation.
Entre 2000 et 2008, les chercheurs ont suivi plus de 60 000 femmes danoises (âgées de 50 à 60 ans en 2000), dont 5 589 ont développé une démence. Avant le diagnosticdiagnostic, 32 % de ces cas et 29 % des témoins avaient reçu un traitement œstroprogestatif (combiné). Par rapport aux femmes qui n'avaient jamais pris de THS, celles qui avaient suivi un traitement œstroprogestatif présentaient un risque 24 % plus élevé de démence, toutes causes confondues, et de maladie d'Alzheimermaladie d'Alzheimer.
Le risque augmente avec la durée du traitement, atteignant 74 % pour plus de 12 ans d'emploi. L'utilisation de progestatifs seuls et d'œstrogènes administrés par voie vaginale n'a pas été associée au développement de la démence.
Limites et controverses
L'étude présente plusieurs limites et certains membres de la communauté scientifique recommandent la prudence dans l'interprétation des résultats. « Comme pour toutes les études d'observation, malgré les ajustements statistiques pour des variables telles que le poids ou l'éducation, etc., les femmes qui choisissent de prendre un THS sont différentes de celles qui n'en prennent pas, a déclaré le professeur Susan Davis. La véritable question qui se pose dans cette analyse est donc la suivante : le risque de démence observé chez les utilisatrices est-il dû à l'emploi de THS synthétique par voie orale ou aux raisons pour lesquelles les femmes en ont pris ? Cette question a été négligée. »
Les auteurs de l'étude précisent eux-mêmes que leur recherche ne permet pas d'établir une relation de cause à effet entre l'hormonothérapie ménopausique et la démence. D'autres études sont nécessaires pour s'assurer d'un vrai lien de causalité ou pour montrer, au contraire, que la démence est une prédispositionprédisposition chez les femmes qui ont besoin de ces traitements.
En attendant, les experts danois conseillent aux femmes présentant des symptômes de ménopause d'essayer de modifier leur mode de vie avec de l'exercice physiquephysique, une consommation réduite d'alcoolalcool et de caféinecaféine, etc.