Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, beaucoup de jeunes filles peinent à acheter des produits hygiéniques pour leurs règles. Une étude menée au Kenya présente la coupe menstruelle comme la solution idéale pour limiter les infections vaginales et optimiser la santé du vagin.

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    Pour la première fois, une étude a évalué si les coupes menstruelles ou « cup » présentaient un impact sur la vaginose bactériennevaginose bactérienne (un type courant d'infection), le microbiome vaginal et les infections sexuellement transmissiblesinfections sexuellement transmissibles (IST). D'après les chercheurs, les produits non hygiéniques utilisés pour gérer les menstruations seraient à l'origine d'infections de l'appareil reproducteur.

    La recherche a suivi pendant 30 mois 436 lycéennes au Kenya, dont la moitié a reçu des coupes menstruelles. Les IST ont été évaluées chaque année et le reste tous les 6 mois. L'étude publiée dans PLOS Medicine indique que les adolescentes à qui l'on a donné une cup étaient 26 % moins susceptibles de souffrir de vaginose bactérienne et 37 % plus susceptibles d'avoir un microbiome vaginal sain - visualisé par l'augmentation du probiotique Lactobacillus crispatus -- que les filles n'ayant pas reçu de cup. L'intervention n'a eu aucun effet sur les IST.

    Les avantages de la coupe menstruelle

    Les chercheurs sont partis de l'hypothèse que les cups aidaient à maintenir un microbiome sain pendant les règles. « Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les coupes menstruelles sont plus bénéfiques pour la santé vaginale que les autres produits menstruels, a déclaré la coauteure Supriya Mehta. La coupe, en forme de cloche et fabriquée à partir de silicone de qualité médicale, est insérée dans le vagin, où elle recueille le sang. Elle maintient aussi un environnement acideacide, facteur de dissuasion des infections. Les tampons, en revanche, n'éliminent pas le sang de la voûte vaginale, et ce milieu riche en ferfer peut être accueillant pour les bactériesbactéries responsables de la vaginose bactérienne. Quant aux serviettes hygiéniques ou réutilisables qui sont portées trop longtemps ou qui ne sont pas nettoyées correctement, elles peuvent finir par transférer des bactéries dans le vagin ».

    Pour généraliser les résultats, il faudra des études avec des échantillons plus importants dans des contextes non scolaires ainsi que dans d'autres pays du monde.