De nombreux symptômes et affections font partie de la Covid-19. Des chercheurs ont voulu les classifier dans le cadre d’un Covid long, et ont identifié quatre groupes de symptômes plus ou moins répandus dans la population.
au sommaire
Désormais bien connu, le « Covid long » est caractérisé par la persistance de symptômes ne pouvant pas être expliqués par un diagnostic alternatif, suite à une infection par le SARS-CoV-2. Des études ont apporté la preuve que de nombreux symptômes et signes pouvaient s'exacerber ou apparaître après la phase aiguë de l'infection par le virus, appelés séquelles post-aiguës de l'infection par le SARS-CoV-2 (PASC). Elles affectent plusieurs systèmes organiques, notamment cardiovasculaire, mental, métabolique et rénal.
Un apprentissage automatique sur 137 symptômes persistants
Des observations cliniques à grande échelle peuvent fournir des informations utiles sur les PASC, afin d'étudier les mécanismes biologiques sous-jacents et de mettre au point des traitements ciblés. C'est dans la poursuite de ces objectifs que des chercheurs de la Weill Cornell Medicine (États-Unis) ont utilisé l'intelligence artificielleintelligence artificielle (par apprentissage automatique), afin de classifier des groupes de symptômes chez environ 35 000 patients atteints par un Covid long. La recherche a inclus deux grandes cohortescohortes de patients, tous présentant au moins un symptôme persistant entre 30 et 180 jours après l'infection.
À partir de 137 symptômes persistants différents, la méthode a mis en évidence quatre sous-phénotypesphénotypes de Covid long dominés par des affections :
- cardiaques et rénales (sous-phénotype 1) ;
- du système respiratoire, des problèmes de sommeilsommeil et d'anxiété (sous-phénotype 2) ;
- des systèmes musculo-squelettique et nerveux (sous-phénotype 3) ;
- des systèmes digestif et respiratoire (sous-phénotype 4).
Classification en sous-types : identifier les facteurs de risque et des traitements plus efficaces
Dans les deux cohortes, les sous-phénotypes 1 et 2 sont les plus communs. Le sous-phénotype 1, comprenant des patients souffrant de problèmes cardiaques et rénaux, d'anémieanémie et de troubles circulatoires, contient 33,75 % et 25,43 % des patients de chaque cohorte, respectivement. Les patients de ce type sont plus âgés, avec une plus grande gravitégravité de la maladie aiguë et une plus grande proportion d'hommes. De plus, ce sous-type de Covid long était majoritaire chez les personnes infectées lors de la toute première vaguevague de la maladie au cours du premier semestre 2020.
Le sous-phénotype 2, caractérisé par des symptômes respiratoires persistants, des douleursdouleurs thoraciques, de l'anxiété, des maux de tête et des insomniesinsomnies, contient 32,75 % et 38,48 % des patients de chaque cohorte, respectivement. Les patients de ce type sont plus jeunes, avec une maladie plus « légère », et leur infection par le SARS-CoV-2 a été confirmée principalement entre juillet et novembre 2021.
Les sous-phénotypes 3 et 4 étaient moins répandus. Le troisième sous-type était surtout lié à des troubles de l'appareil locomoteur et du système nerveux, notamment des douleurs nerveuses et des maux de tête. Il était le plus souvent observé chez les patients souffrant de maladies auto-immunesmaladies auto-immunes préexistantes, telles que la polyarthrite rhumatoïde et l'asthme.
Le dernier sous-type, le plus rare, était lié à la maladie aiguë la plus légère. Il était dominé par les troubles gastrogastro-intestinaux, notamment les douleurs d'estomacestomac, les nausées et les problèmes intestinaux.
Précédemment, une vaste étude britannique avait suggéré que le Covid long pouvait être classé en trois groupes de symptômes : cognitifs, respiratoires et tout le reste. Un communiqué de l’université américaine indique qu'avec ces nouveaux résultats, les chercheurs poursuivent leurs recherches selon plusieurs axes, notamment l'identification des facteurs de risquefacteurs de risque et de traitements efficaces pour chaque sous-type de Covid long.