Connu pour ses nombreux bienfaits pour la santé, le thé pourrait-il contribuer à inactiver le SARS-CoV-2 et ainsi préserver de la Covid-19 ? Des recherches ont été menées par une équipe de l'université de Géorgie.
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Avec ses vertus antioxydantes et sa richesse en polyphénols qui aident à ralentir le vieillissement des cellules, le thé aurait un autre effet bénéfique plus surprenant : celui d'inactiver le SARS-CoV-2, un virus de la famille du coronavirus.
Dès lors que la Covid-19 a bouleversé notre vie quotidienne en 2020, une pléiade d'astuces de grand-mère a été brandie, chacune à leur tour, comme des solutions faciles et souvent naturelles pour se préserver du virus. Une avalancheavalanche de remèdes et de conseils avait alors déferlé sur les réseaux sociauxréseaux sociaux. On avait pu lire qu'il fallait boire de l'eau chaude, ou prendre un bain très chaud sinon s'exposer au soleilsoleil dans le but de tuer le virus. L'ampleur de ces fausses recommandations avait été telle que l'Unicef avait dû prendre la parole pour couper court à la désinformation à propos de ces soi-disant antidotesantidotes contre la Covid-19.
Du thé contre le virus de la Covid-19 ?
Pourtant, quatre ans après le début de la pandémiepandémie, l'un des remèdes qui avaient été cités fait son come-back, et est présenté par une chercheuse américaine comme un moyen de se préserver du SARS-CoV-2. Il s'agit du thé. Mais, contrairement aux fausses affirmations avancées en 2020, ce n'est pas du tout parce qu'il s'agit d'une boisson chaude que l'infusioninfusion pourrait être un moyen de lutter contre le virus. Et l'on ne parle pas non plus de tous les thés. Seules cinq variétés ont été identifiées par Malak Esseili, virologue au Centre pour la sécurité alimentaire de l'université de Géorgie, comme inactivant potentiellement le SARS-CoV-2. Il s'agit du thé noir, de la menthe eucalyptuseucalyptus, d'un mélange de menthe, de la tisane zinger à la framboiseframboise et du thé vert.
Les recherches sur des types de thé et le SARS-CoV-2
Publiées dans la revue Food and Environmental Virology, ces recherches suggèrent que le virus peut être inactivé au niveau de la salivesalive. « L'inactivation du SARS-CoV-2 dans la bouche et la gorge est importante car cela réduit potentiellement l'introduction du virus dans le système respiratoire inférieur », explique la scientifique dans un communiqué. Au total, 24 types de thés ont été passés au crible pour vérifier l'efficacité de cette potentielle solution. Les expériences ont consisté aussi bien en la consommation d'une tasse de thé qu'un gargarismegargarisme. Dans ce deuxième cas, l'infusion du thé était volontairement concentrée quatre fois plus fortement que la boisson. Un détail qui n'en est pas vraiment un puisqu'en dix secondes de gargarisme, les cinq variétés de thés ont réduit le virus jusqu'à 99,9 %. Ce bon résultat a été aussi obtenu lors de la consommation de thé noirthé noir. Pour les quatre autres thés, le virus a été réduit d'au moins 96 % après que les boissons sont restées au moins dix secondes dans la bouche. À noter que toutes les préparations ne contenaient ni lait, ni sucresucre ou même du citron.
Un complément mais pas un médicament
Pour autant, il ne faut pas considérer le thé comme un médicament contre le coronavirus. La chercheuse américaine précise bien qu'« à ce stade, nous ne suggérons pas le thé comme intervention autonome contre le SARS-CoV-2, car le virus se réplique également dans le neznez et peut avoir déjà atteint les poumonspoumons au moment où une personne est testée positive [...] Mais le thé peut constituer un niveau d'intervention supplémentaire que les patients et leurs familles peuvent facilement adopter de manière routinière ».