Une étude de cas-témoins indique que, si le risque relatif de contracter une cardite après l'injection du vaccin de Pfizer est accentué, le risque absolu, quant à lui, reste très faible.
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Une étude cas-témoins menée à Hong-Kong indique que, bien que le risque absolu soit très faible, le risque relatif de cardite est accentué après le vaccin de PfizerPfizer. Une inflammation du cœur qui peut toucher le myocarde, le muscle, ou le péricarde, le tissu enveloppant le cœur. Dans de rares cas, les cardites peuvent se déclarer après une infection bactérienne, virale ou parasitaire. Des cas de myocardites ont aussi été rapportés après l'injection des vaccins anti-Covid-19 à base d'ARNmARNm, essentiellement chez des jeunes hommes.
Trois fois plus de risques de cardite chez les jeunes hommes après l'injection du vaccin Pfizer
Pour savoir si le vaccin de Pfizer et celui de Coronavac, un vaccin vivant inactivé et adjuvanté, constituent un facteur de risquesfacteur de risques pour la cardite, les chercheurs ont suivi 160 patients malades et 1.533 patients sains. Après analyses, 20 cas de cardite ont été associés au vaccin de Pfizer et 7 à celui de Coronavac. Ainsi le risque relatif de déclarer une cardite est 3,57 plus élevé après un vaccin Pfizer, en comparaison avec des non-vaccinés du même profil. Cette augmentation n'a pas été observée pour le vaccin de Coronavac. Si on analyse un peu plus les chiffres, il apparaît que ce risque relatif est plus élevé pour les hommes : 4,68 fois plus de risques de cardite chez eux, contre 2,22 fois pour les femmes. Le risque relatif est aussi plus grand après la seconde dose de Pfizer que la première.
Malgré tout, le risque absolu de développer une inflammation du cœur après le vaccin Pfizer est très faible. L'incidenceincidence cumulée des cardites chez les vaccinés n'est que de 0,52 cas pour 100.000 doses injectées. Aucun des 20 cas de cardite diagnostiqués n'a été mortel, ni n'a nécessité une prise en charge en réanimation.