L'émergence des nouveaux variants du SARS-CoV-2 augmente le risque de réinfection. Des chercheurs du MIT ont identifié plusieurs marqueurs immunologiques permettant de différencier une infection d'une réinfection après une simple prise de sang.
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Les nouveaux variants du SARS-CoV-2 amènent avec eux un risque qui semblait limité au début de la pandémie, celui de la réinfection. La disparition progressive de l'immunité permet à un nouveau variant d'infecter une personne qui l'a déjà été quelques mois auparavant. Les scientifiques du MIT ont identifié des marqueurs immunologiques, détectables après une prise de sang, qui permettent de distinguer rapidement les réinfections des primo-infections. Ils publient leurs résultats dans mBio.
Des anticorps spécifiques aux réinfections comme marqueurs
La première partie de leur recherche a été faite sur des macaques rhésusmacaques rhésus qui, infectés par la Covid-19, présentent une réponse immunitaireréponse immunitaire proche de celle des êtres humains. Les singes ont été infectés plusieurs fois avec la même souche de SARS-CoV-2, mais à des doses différentes durant cinq semaines. Durant le processus, les scientifiques ont réalisé des prises de sang sur les animaux pour suivre l'évolution des anticorps et identifier lesquels sont spécifiques à la réinfection.
Les anticorps IgG1 dirigés contre la protéineprotéine S et la nucléocapside augmentent après une réinfection chez les animaux. Reste à savoir si cette observation est similaire chez l'être humain. Pour cela, 4.469 personnes travaillant pour Space X se sont portées volontaires, 324 ont été infectées par le virusvirus et 9 étaient des cas de réinfection. L'analyse de la réponse immunitaire des volontaires confirme ce qui a été observé chez les singes. Les IgG1 contre plusieurs parties de la protéine S (le RBD, S1 et S2) mais aussi les IgG3 contre le RBD augmentent significativement après une réinfection par le SARS-CoV-2, contrairement à ce qui est observé après une primo-infection.
La recherche de ces marqueurs biologiques dans le sang des personnes infectées pourrait permettre de différencier une primo-infection d'une réinfection, d'autant plus que le même variant est détecté lors du dépistagedépistage. « Notre capacité à surveiller et à contrôler à la fois l'infection et la réinfection repose sur le développement de stratégies de dépistage simples et immunologiquement solidessolides », notent les auteurs de l'étude. L'analyse de ces anticorps pourrait en être une.