Entre le 2 mars 2020 et le 23 janvier 2022, 932 cas de PIMS ont été signalés à Santé publique France, dont 849 en lien avec une infection à la Covid-19. Le nombre de cas a fortement augmenté ces trois dernières semaines. De quoi s’agit-il exactement ? Faut-il s’inquiéter pour nos enfants ?
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PIMS signifie Pediatric Inflammatory Multisystem Syndrome ou syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique en français. En avril 2020, plusieurs cas de PIMS ont été signalés chez des enfants avec une infection au SARS-CoV-2 récente. Depuis, Santé publique France suit la survenue de PIMS de très près. Un nouveau bilan a été publié le 27 janvier 2022 et note une forte hausse du nombre de PIMS depuis le début du mois de janvier.
Qu’est-ce qu’un PIMS ?
Les PIMS concernent les patients âgés de moins de 19 ans, présentant de la fièvre pendant au moins trois jours et une Covid-19 récente documentée. Les symptômes d'un PIMS peuvent être des manifestations cutanées, une conjonctiviteconjonctivite bilatérale, une hypotension, des troubles cardiaques, des troubles de la coagulationcoagulation, des troubles gastrogastro-intestinaux (diarrhéesdiarrhées, vomissements, maux de ventre). La biologie montre des marqueurs de l’inflammation élevés (ESR, protéineprotéine C-réactive, procalcitonineprocalcitonine). Ce syndrome est aussi appelé Kawasaki-like.
Une forte augmentation du nombre de cas
Selon les données de Santé publique France, 40 % des cas concernaient des filles. L'âge médian des enfants était de 7 ans ; 75 % d'entre eux avaient moins de 11 ans et 25 % d'entre eux avaient moins de 4 ans au moment de la survenue du PIMS.
La myocardite était le symptôme le plus fréquent (66 % des cas). Une myocardite est une inflammationinflammation du tissu musculaire du cœur qui empêche la contraction efficace du myocardemyocarde. Il n'est pas rare que les myocardites soient causées par des virusvirus.
Les symptômes du PIMS survenaient en général quatre à cinq semaines après l'infection à la Covid-19. Parmi les 849 cas en lien avec infection au SARS-CoV-2, 42 % ont nécessité un séjour en réanimation et 29 % en unité de soins continus. Un seul enfant est décédé. Les régions les plus touchées sont l'Ile-de-France et la Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Le nombre de cas rapportés a fortement augmenté ces trois dernières semaines. Cependant, ce nombre est proportionnel à la très forte vaguevague de contaminationcontamination qui déferle sur la France depuis début janvier. Pour rappel, le nombre de nouveaux cas confirmés est de 400.000 à 500.000 par jour en France depuis début janvier. Par ailleurs, même si les symptômes du PIMS sont impressionnants et nécessitent souvent une hospitalisation, les données de la littérature sont rassurantes. La grande majorité des enfants s'en sortent sans aucune séquelle. Par ailleurs, Santé publique France précise qu'il « n'est pas exclu que les formes cliniques des PIMS liés au variant Omicronvariant Omicron se révèlent moins sévères » que celles liées au variant Deltavariant Delta. Il n'y a donc pour le moment pas lieu de s'inquiéter.