Grâce à la vaccination anti-Covid-19, des millions de décès ont été évités. Une vaste étude fait le point sur les différentes stratégies vaccinales adoptées par les pays et qui ont permis de sauver des vies, déjouant ainsi le cours funeste de la pandémie de coronavirus. L'étude montre également les disparités mondiales d'approvisionnement en vaccin, et les conséquences de cette inégalité.
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La vaccination contre la Covid-19 a permis d'éviter 19,8 millions de morts sur un potentiel de 31,4 millions au cours de la première année suivant l'introduction des vaccinsvaccins en décembre 2021, avance une première vaste étude de modélisationmodélisation, publiée vendredi dans The Lancet Infectious Diseases. Basée sur des données provenant de 185 pays et territoires, du 8 décembre 2020 au 8 décembre 2021, l'étude est la première à tenter d'évaluer les décès évités directement et indirectement à la suite de la vaccination contre la Covid-19.
Pour cela, elle utilise les chiffres officiels des morts avec Covid mais aussi le total des décès excédentaires de chaque pays (ou des estimations quand les données officielles n'étaient pas disponibles). L'excès de mortalité correspond à l'écart entre le nombre de personnes décédées (quelle que soit la cause de leur mort) et le nombre de morts attendues (à partir des données passées).
Un accès inégal à la vaccination
Lorsque les données officielles n'étaient pas disponibles, l'équipe a utilisé des estimations de la surmortalité toutes causes confondues. Ces analyses ont été comparées à un scénario hypothétique alternatif dans lequel aucun vaccin n'aurait été administré. Le modèle a tenu compte de la variation des taux de vaccination d'un pays à l'autre, ainsi que des différences dans l'efficacité des vaccins dans chaque pays en fonction des types de vaccins connus pour avoir été principalement utilisés dans ces régions. La Chine n'a pas été incluse dans l'analyse en raison de sa grande population et de ses mesures de confinement très strictes, ce qui aurait faussé les résultats, est-il précisé.
Selon cette étude, les pays à revenu élevé et intermédiaire ont représenté le plus grand nombre de décès évités (12,2 millions sur 19,8 millions), ce qui traduit les inégalités dans l'accès aux vaccins dans le monde. Près de 600.000 décès supplémentaires auraient pu être évités si l'objectif de l'Organisation mondiale de la Santé (OMSOMS) de vacciner 40 % de la population dans chaque pays d'ici la fin de 2021 avait été atteint, conclut-elle.
« Nos résultats montrent que des millions de vies ont probablement été sauvées en mettant des vaccins à la disposition des gens partout dans le monde, a déclaré le Dr Oliver Watson, auteur principal de l'étude, de l'Imperial College de Londres, cité dans le communiqué de la revue. Cependant, on aurait pu faire plus ».