Pour ralentir la propagation de la Covid-19, la France a décidé de fermer ses lieux culturels jusqu’à nouvel ordre. Mais Dassault Systèmes assure que la technologie pourrait aider à optimiser la sécurité sanitaire dans les salles de spectacle. Le spécialiste de la modélisation 3D en fait la démonstration avec la Philharmonie de Paris.
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Les salles de spectacles sont des lieux de propagation du coronavirus responsable de la pandémie de Covid-19, avance le gouvernement. Des mesures peuvent être prises pour limiter les risques, assurent les gérants desdites salles. Ceux de la Philharmonie de Paris sont allés plus loin. Ils se sont associés à Dassault Systèmes pour modéliser les risques d'infection dans la Grande salle Pierre Boulez.
Les simulations 3D, menées sur une salle remplie au maximum de sa capacité, ont permis de comprendre comment l'airair circule dans la salle, depuis les deuxièmes balconsbalcons jusqu'au parterre et à l'orchestre - assez efficacement isolé des spectateurs en la matièrematière. Et de visualiser la propagation de particules virales aux spectateurs et aux musiciens en fonction de différents scénarios.
Les simulations 3D de Dassault Systèmes montrent que le port d'un masque ajusté dans la Grande salle de la Philharmonie de Paris protège efficacement les spectateurs d'une contamination au coronavirus. © Philharmonie de Paris.
La technologie au service de la santé
Premier constat : à l'entrée de la salle, port du masque et distanciation physiquephysique apparaissent comme des mesures préventives efficaces. À l'intérieur, le système de ventilationventilation de la salle réduit naturellement le risque de contamination. Le flux d'air neuf arrive en effet dans le dosdos des spectateurs - et des musiciens - et les mouvementsmouvements latéraux sont faibles. En fait, les dimensions et l'architecture particulière de cette Grande salle Pierre Boulez lui permettent même de fonctionner presque comme un environnement ouvert.
Pour réduire encore un peu plus les risques, les simulations de Dassault Systèmes suggèrent deux pistes. La réduction de moitié de la ventilation propre à chaque siège. Et surtout, le port par les spectateurs d'un masque bien ajusté. Une mesure qualifiée de « barrière capitale », car elle permet de réduire à la fois le volumevolume de particules émises dans l'air et leur vitessevitesse.