Aux États-Unis, pays le plus endeuillé au monde par le coronavirus, les déplacements de population occasionnés pour célébrer le traditionnel Thanksgiving pourraient avoir comme dramatique conséquence d'accélérer la propagation du virus, a prévenu Anthony Fauci, directeur de l'Institut américain des maladies infectieuses, qui rappelle l'incidence des regroupements familiaux sur la résurgence de l'épidémie. Voilà qui résonne comme un avertissement pour la Planète à quelques semaines des fêtes de Noël et de fin d'année.
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Les États-Unis s'apprêtent à subir les conséquences d'un Thanksgiving marqué par les déplacements de millions d'Américains à travers le pays, qui devrait conduire à une flambée des cas de Covid-19, alors que le pays connaît déjà un pic d'hospitalisations. Après un week-end de célébrations familiales aux États-Unis, « nous pourrions voir une nouvelle flambée s'ajouter à la flambée » actuelle des nouvelles contaminations au coronavirus, a prévenu dimanche le directeur de l'Institut américain des maladies infectieuses, Anthony Fauci.
“Je veux être clair avec les Américains, la situation va empirer dans les prochaines semaines”
Au moins 1,1 million de personnes ont pris l'avion dans la seule journée qui a précédé la fête de Thanksgiving jeudi dernier, un nombre record depuis le début de la pandémie dans le pays en mars, selon l'agence TSA, chargée des contrôles de sécurité dans les aéroports. « Je veux être clair avec les Américains, la situation va empirer dans les prochaines semaines », a renchéri le médecin en chef des États-Unis, Jerome Adams.
Plusieurs États avaient déjà connu une hausse des nouvelles infections après le long week-end du Memorial Day fin mai, qui rend hommage aux forces armées américaines. « Nous nous apprêtons à connaître cette flambée (de cas) post-Thanksgiving, avec trois, quatre, dix fois plus de malades à travers le pays », qu'en mai, a averti le Dr Deborah Birx, coordinatrice de la cellule de crise sur le coronavirus de la Maison Blanche. Les hospitalisations dues au Covid-19 connaissent un pic dans le pays avec plus de 90.000 personnes hospitalisées actuellement, a rappelé la responsable.
Pas de relâchement dans la dernière ligne droite
Pays le plus endeuillé au monde par le nouveau coronavirus, avec plus de 266.000 morts, les États-Unis comptaient dimanche 13,3 millions de cas, selon le comptage de l'université Johns Hopkins qui fait référence. Dans ce contexte, le Dr Fauci a expliqué ne pas envisager un relâchement des recommandations à ne pas voyager ou des restrictions sanitaires avant Noël.
Dans certains États comme en Californie, de nouvelles restrictions ont même été mises en place face à la remontée des cas : un couvre-feufeu a été décrété à San Francisco, et Los Angeles a interdit la plupart des rassemblements publics et privés à partir de lundi. « Fermez les barsbars et gardez les écoles ouvertes », a exhorté Anthony Fauci. Un conseil qu'a semblé suivre le maire de New York annonçant la réouverture à partir de lundi des établissements scolaires qui avaient fermé le 18 novembre déclenchant une vive polémique.
“Il y a vraiment une lumière au bout du tunnel”
L'immunologue a toutefois cherché à rassurer ses concitoyens en rappelant qu'un vaccin serait disponible dès décembre pour les personnes les plus à risque de développer une forme grave de la maladie. « Il y a vraiment une lumièrelumière au bout du tunnel », a-t-il lancé.
Une gigantesque opération logistique s'est mise en place pour acheminer les vaccins et des doses de celui des entreprises PfizerPfizer et BioNTech ont été transportées de la Belgique vers les États-Unis, ont rapporté dimanche plusieurs médias américains. Le vaccin Pfizer-BioNTech se prévaut d'une efficacité de 95 % contre le virus et pourrait être autorisé par l'Agence américaine des médicaments (FDAFDA) peu après le 10 décembre.