Alors que la Planète connait une recrudescence des cas de Covid-19, le port d'une protection faciale s'est généralisé. Parmi ses quelques variantes, deux d'entre elles ont été vite adoptées en raison de leur confort d'utilisation sur de longues périodes : la visière en plastique qui bloque la projection des gouttelettes vers l'avant et le masque équipé d'une valve. Facilement disponibles dans le commerce, sont-ils si efficaces ? Une étude met en garde contre ces protections alternatives.


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    Les porteurs de visières en plastiqueplastique et de masques à valve arrosent un vaste périmètre avec des gouttelettes après un éternuement ou une toux, démontre une expérience de visualisation par laserlaser qui confirme qu'ils sont inefficaces pour stopper, à eux seuls, la propagation du coronavirus.

    Dans une étude publiée mardi par la revue américaine Physics of Fluids, des chercheurs de la Florida Atlantic University ont simulé éternuement et toux avec un mannequin, et observé la façon dont les fluides se propageaient en filmant comment les gouttelettes traversaient des rayons lasers verts horizontaux ou verticaux à proximité du mannequin.

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     Visualisation de la dispersion des gouttelettes lorsqu'un écran facial est utilisé pour empêcher l'émergence du jet. (a) Avant la toux / l’éternuement ; (b) 0,57 s après le début de la toux ; (c) après 3,83 s et (d) après 16,57 s. Le panache éjecté est éclairé par une feuille laser verticale et horizontale. © Siddhartha Verma, Manhar Dhanak, John Frankenfield
     Visualisation de la dispersion des gouttelettes lorsqu'un écran facial est utilisé pour empêcher l'émergence du jet. (a) Avant la toux / l’éternuement ; (b) 0,57 s après le début de la toux ; (c) après 3,83 s et (d) après 16,57 s. Le panache éjecté est éclairé par une feuille laser verticale et horizontale. © Siddhartha Verma, Manhar Dhanak, John Frankenfield

    Des protections pas si efficaces

    Dans un premier temps, la visière bloque la projection vers l'avant des gouttelettes, mais une quantité notable parvient à s'échapper par dessous la visière et « dans une grande zone » devant et sur les côtés de la personne, écrivent les chercheurs. Quant aux masques avec valve, « un grand nombre de gouttelettes non filtrées passent par la valve », rapportent-ils, ce qui n'est pas étonnant puisque ce type de masque sert à filtrer l'air qu'on inspire, et non celui qu'on expire.

     Visualisation de la dispersion des gouttelettes lorsqu'un écran facial est utilisé pour empêcher l'émergence du jet. (a) Avant la toux / l’éternuement ; (b) 0,57 s après le début de la toux ; (c) après 3,83 s et (d) après 16,57 s. Le panache éjecté est éclairé par une feuille laser verticale et horizontale. © Siddhartha Verma, Manhar Dhanak, John Frankenfield
     Visualisation de la dispersion des gouttelettes lorsqu'un masque N95 équipé d'un orifice d'expiration est utilisé. (a) Avant une toux / éternuement ; (b) 0,2 s après le début de la toux ; (c) après 0,63 s et (d) après 1,67 s. © Siddhartha Verma, Manhar Dhanak, John Frankenfield

    Conclusion : malgré le confort de ces deux articles, mieux vaut porter un masque chirurgical ou du moins sans valve, ce qui est d'ailleurs la recommandation des autorités sanitaires aux États-Unis et ailleurs.