Une équipe internationale de chercheurs a imaginé un patch adhésif sous la forme d’un hydrogel. Testée avec succès chez le rat, cette innovation permettrait de protéger les tissus cardiaques endommagés après un infarctus.
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Après une crise cardiaque, le muscle cardiaquemuscle cardiaque endommagé risque des modifications qui peuvent gêner son fonctionnement normal, comme l'explique Huajian Gao, dans un communiqué de l’université Brown (États-Unis) : « Une des raisons pour lesquelles il est difficile pour le cœur de récupérer après une crise cardiaquecrise cardiaque est qu'il doit continuer à pomper. Il poursuit : L'idée ici est de fournir un support mécanique pour le tissu endommagé, ce qui, espérons-le, lui donne une chance de guérir. »
L'objectif de cette recherche parue dans la revue Nature Biomedical Engineering était de trouver pour ce patch un matériaumatériau dont les propriétés physiques seraient optimales : ni trop rigide, ni trop mou, à la fois solidesolide et souple ! Les chercheurs ont réalisé des simulations informatiquessimulations informatiques pour modéliser le fonctionnement du muscle cardiaque, avec un patch fixé à sa surface. Ils voulaient savoir si le patch gênait les battements cardiaques et s'il pouvait soutenir le cœur dans son fonctionnement.
Le patch améliore le fonctionnement cardiaque chez le rat
Ensuite, une équipe chinoise a développé un matériau sous la forme d'un hydrogelhydrogel transparenttransparent, à base d'amidon alimentaire, qui correspondait aux propriétés mécaniques recherchées. Le matériau était « viscoélastique » : il combinait les propriétés d'un fluide et d'un solide, ce qui permet à la fois d'accompagner le cœur dans ses mouvementsmouvements et de le soutenir. Cet hydrogel présentait l'avantage d'être peu coûteux, facile à produire et non toxique. Le patch ne contenait pas de cellules.
Chez le rat, le patch limitait le remodelage du ventricule gauche après une crise cardiaque et réduisait donc les dommages au cœur. Il permettait un meilleur débit cardiaque post-infarctus. Des marqueurs biochimiques ont montré qu'il réduisait aussi la mort cellulaire, l'accumulation de tissu cicatriciel et le stress oxydatif des tissus endommagés par la crise cardiaque. Ces résultats encourageants pourraient permettre d'envisager un essai clinique chez l'homme.