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Conçu par le professeur Alain Carpentier, le cœur artificiel permanent Carmat, appareil de 900 grammes, vise à pallier le manque de greffons disponibles pour les personnes victimes d'insuffisance cardiaque terminale. Les décès des patients, pas nécessairement liés au cœur artificiel, sont survenus entre un et neuf mois après l'opération.
18 décembre 2013
La première implantation a lieu à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris. Entourée du plus grand secret, elle est finalement confirmée par une conférence de presse en présence de la ministre de la Santé Marisol Touraine, qui exprime « une grande fierté pour la France ». Le bénéficiaire de la greffe, un homme de 76 ans souffrant d'une insuffisance cardiaque terminale, condition requise pour les quatre premiers essais, succombe 75 jours après l'opération à cause de l'arrêt de sa prothèse. Une micro-fuite a perturbé « l'électronique de pilotage des moteurs » du cœur artificiel, analyse Carmat.
5 août 2014
Opéré au CHU de Nantes, le deuxième patient, âgé de 68 ans, rentre chez lui cinq mois après son opération. « Ce malade est un miracle (...) Le plus incroyable, c'est la qualité de vie et l'autonomieautonomie qu'il a retrouvée », souligne à l'époque le professeur Alain Carpentier. Le 2 mai 2015, neuf mois après l'opération, le greffé meurt à la suite d'une tentative d'implantation d'une nouvelle prothèse. Son cœur artificiel a connu les mêmes problèmes que ceux qui ont affecté le premier patient.
Le cœur de la société Carmat est entièrement artificiel. Lorsqu’il se déplace, le patient doit emporter avec lui une sacoche contenant un dispositif de 3 kg comprenant le boîtier de contrôle et des batteries. © Carmat
8 avril 2015
Un homme de 74 ans est transplanté à l'hôpital George-Pompidou de Paris. Huit mois après, il décède d'un arrêt respiratoire, dû à une insuffisance rénaleinsuffisance rénale chronique. La société affirme que la prothèse fonctionnait toujours. Le patient était rentré à son domicile, à Strasbourg, depuis plus de trois mois.
22 décembre 2015
Un homme de 58 ans est opéré à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière. Il s'agit du dernier patient prévu pour l'étude cliniqueétude clinique dite de "faisabilité", qui avait pour critère principal de succès la survie à 30 jours après l'implantation d'au moins deux des quatre malades. Moins d'un mois plus tard, le patient meurt « de complications médicales non liées à la prothèse », selon l'hôpital parisien cité par Carmat.
Août 2016
Carmat réalise, à une date non précisée, la première implantation de son étude "pivot", prévue sur 15 à 20 patients, deuxième phase de l'étude clinique qui doit déterminer la possibilité ou non pour l'entreprise de commercialiser son cœur artificiel. Le transplanté meurt un mois et demi après l'opération, sans que la prothèse ne soit impliquée, assure la société.