Le « bon » cholestérol est souvent présenté comme bénéfique à la santé de notre cœur et de nos vaisseaux. Pourtant, cette affirmation est désormais remise en cause. Dans une nouvelle étude, des chercheurs ont tenté de la mettre en lien avec l’origine ethnique, sans trouver de lien de causalité.
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Une étude publiée dans le Journal of the American College of Cardiology suggère que le cholestérol à lipoprotéines de haute densité (HDL), appelé le « bon » cholestérol, n'est finalement peut-être pas très efficace pour prédire de manière uniforme le risque de maladie cardiovasculaire chez les adultes. Le but des chercheurs était de comprendre ce lien qui désigne le HDL comme le cholestérol bénéfique, et de savoir si cela est vrai pour toutes les ethnies.
S'il est admis qu'un faible taux de cholestérol HDL est néfaste pour la santé cardiovasculaire, rien n'est moins sûr pour un taux plus élevé. De précédents travaux montrent ainsi que le risque de décès augmente avec ces deux extrêmes, l'effet protecteur se situant à un niveau intermédiaire.
Des différences ethniques à modérer
Avec surprise, la nouvelle étude révèle qu'un faible taux de cholestérol HDL était associé à un risque accru de maladies coronariennes chez les adultes blancs, mais pas chez les adultes noirs. En revanche, un taux élevé de cette moléculemolécule n'était protecteur dans aucun des deux groupes. Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont examiné sur une période de 10 ans les données de près de 24 000 adultes américains qui ont participé à l'étude Regards (Reasons for Geographic and Racial Differences in Stroke Study).
Pendant cette période, 664 adultes noirs et 951 adultes blancs ont subi un évènement de type cardiaque. En raison de leur faible survenue parmi le nombre total de participants et de la nature observationnelle de l'étude, les auteurs modèrent leur découverte. D'après eux, leurs résultats suggèrent que les calculateurs de risque de maladie cardiovasculaire utilisant le cholestérol HDL pourraient conduire à des prédictions inexactes pour les adultes noirs.
Le « bon » cholestérol pas si bon que cela
Article de Marie-Céline RayMarie-Céline Ray, publié le 18 août 2016
D'après une recherche américaine portant sur plus de 1,7 million de personnes, des taux élevés ou bas de « bon » cholestérol (HDL) sont associés à une mortalité plus élevée. Les personnes avec des taux moyens auraient moins de risque de décès prématuré.
Le cholestérol est un lipidelipide essentiel à l'organisme, mais transporté dans le sang par deux molécules : HDL (pour High density lipoprotein) pour le « bon » cholestérol, et LDL (pour Low density lipoprotein) pour le « mauvais » cholestérol. Le « mauvais » cholestérol est accusé de réduire le diamètre des artères, et donc de favoriser des maladies cardiovasculaires. À l'inverse, le « bon » cholestérol est généralement présenté comme bénéfique à la santé de notre cœur et de nos vaisseaux. Une opinion qui ne fait plus vraiment l'unanimité...
Dans une nouvelle étude parue dans le Clinical Journal of the American Society of Nephrology, des chercheurs ont voulu analyser la relation entre les taux de « bon » cholestérol et le risque de décès. Pour cela, ils ont étudié les niveaux de cholestérol HDL chez plus de 1,7 million d'hommes (des vétérans américains) qui ont été suivis pendant environ neuf ans. Par rapport au groupe qui avait les taux de cholestérol HDL les plus bas (moins de 25 mg/dL), ceux qui avaient des niveaux de cholestérol intermédiaire (entre 25 et 50 mg/dL) étaient ceux qui avaient le risque de décès le plus faible. La relation entre les niveaux de cholestérol HDL et la mortalité suivait une courbe en U : le risque de décès augmentait avec de bas taux de « bon » cholestérol mais aussi avec des taux élevés.
Dans un communiqué de la Washington University (Saint-Louis, États-Unis), Ziyad Al-Aly, auteur de cette recherche, a expliqué que ces résultats l'avait surpris : « Auparavant, on pensait que des taux élevés de bon cholestérol étaient bénéfiques. La relation entre l'augmentation des taux de cholestérol HDL et la mort précoce est inattendue et encore pas tout à fait claire. Cela nécessitera une étude plus approfondie ». Il ajoute que ces données peuvent expliquer pourquoi les essais cliniquesessais cliniques visant à augmenter les taux de « bon » cholestérol n'ont pas donné de bons résultats.
D'autres travaux ont mis en doute les soi-disant bénéfices du « bon » cholestérol. Ainsi, une étude de 2012 parue dans The Lancet montrait que des taux élevés de cholestérol HDL n'étaient pas forcément synonymes de bonne santé cardiovasculaire.