Les études précédentes ont souvent cherché à déterminer si les enfants atteints par un trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) présentaient des différences dans des zones spécifiques du cerveau. Une nouvelle étude a visé à remettre en question cette méthode, par une approche globale. Elle ouvre la voie à une possible amélioration des outils de diagnostic de ce trouble neurodéveloppemental.
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Le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble neurodéveloppemental courant qui se caractérise par des différences cognitives, comportementales et émotionnelles. La structure et le fonctionnement du cerveau des personnes qui en sont atteintes diffèrent du reste de la population.
Le cerveau dans sa globalité
Une nouvelle étude publiée dans le Journal of Neuroscience met en lumièrelumière la relation complexe entre la connectivité cérébrale et les troubles du comportement avec hyperactivité. Des chercheurs américains se sont appuyés sur un vaste ensemble de données nationales (sur près de 12 000 enfants) et sur la neuro-imagerie pour confirmer les effets cumulatifs du TDAH sur l'ensemble du cerveau, au lieu de ne considérer que des zones spécifiques.
Concrètement, les chercheurs ont utilisé l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelleimagerie par résonance magnétique fonctionnelle en état de repos afin de visualiser l'activité cérébrale globale des enfants. Cela leur a aussi permis de repérer des motifs de connectivité cérébrale spécifiques au TDAH à l'aide d'un score de risque polyneuro (ou PNRS), une méthode qui calcule la probabilité d'un résultat de santé à partir de l'activité cérébrale d'un patient.
Faciliter le diagnostic des enfants
L'approche holistique de l'étude confirme que le TDAH implique plusieurs zones du cerveau qui interagissent de manière complexe. « En évaluant les effets cumulatifs des régions de l'ensemble du cerveau, nous considérons désormais le TDAH comme un problème cérébral global, ce qui pourrait permettre de prédire plus facilement quels enfants sont atteints de TDAH et quelle est la gravitégravité de ce trouble, a expliqué Michael A. Mooney, auteur correspondant de l'étude. À terme, nous espérons que cela contribuera à l'identification précoce des enfants les plus à risque, afin qu'ils puissent recevoir l'aide dont ils ont besoin le plus tôt possible. »
Les chercheurs s'intéressent également à l'applicationapplication de la méthode PNRS pour prédire le risque d'autres troubles neurologiques, tels que la dépression ou l'anxiété.