Des scientifiques ont réussi à maintenir en vie pendant plusieurs heures les cerveaux de deux porcs après les avoir déconnectés de leurs corps ! Un exploit aux accents de film d'horreur qui pourrait s'avérer crucial pour la recherche médicale.
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« Être à côté de ses pompes » pourrait bien ne pas rester qu'une expression... Des scientifiques ont réussi l'exploit de maintenir en vie les cerveaux de deux porcs séparés de leurs corps ! Pour réussir cet exploit, les scientifiques ont sectionné les artères majeures reliant le cerveau au corps du cochon, puis ont « branché » l'organe à un contrôle circulatoire pulsatile extracorporel (EPCC). Cette machine « repose sur un algorithme qui maintient la pression artériellepression artérielle, le débitdébit et la pulsatilité à des valeurs proches des valeurs initiales » mesurées avant la séparationséparation du corps, peut-on lire dans le résumé de l'article, publié le 25 août dernier dans Scientific Reports.
Une avancée cruciale pour la recherche médicale
Le cerveau pilote de nombreux processus corporels (rythme cardiaque, respiration, cycles de sommeil et d'éveil, etc). Mais la relation est à double sens : il est, lui aussi, affecté par des mécanismes tels que la glycémie, la pression artérielle et l'oxygénation. Or, jusqu'à présent, impossible de dissocier les deux ! « Cette nouvelle méthode permet de mener des recherches sur le cerveau indépendamment du corps. Grâce à elle, nous pourrons répondre à des questions physiologiques d'une manière inédite ! », s'enthousiasme Juan Pascual, professeur de neurologie, de pédiatrie et de physiologie à l'UT Southwestern Medical Center et auteur principal de l'article dans un communiqué publié ce mois-ci.
Elle pourrait aussi permettre de « débrancher » le cerveau lors de certaines opérations chirurgicales, et ainsi éviter certains effets secondaires cognitifs parfois provoqués par les machines de dérivation cardio-pulmonaire. À cet effet, le dispositif a donc été breveté mais ne devrait pas être essayé sur l'être humain avant que toutes les réponses aux questions éthiques qu'il soulève n'aient été trouvées.