Vous vous êtes déjà demandé ce qu'il se passait dans le cerveau des footballeurs lors d'un penalty ? Des chercheurs hollandais ont étudié l'activité du cerveau lors de ce moment souvent stressant.
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Face au Portugal, le 23 juin dernier, Karim Benzema a marqué un but pour la France sur penalty. Cristiano Ronaldo a fait de même pour son équipe. Le moment est crucial et la pressionpression sur les joueurs est énorme. Une étude hollandaise a essayé de comprendre ce qu'il se passait dans le cerveau des joueurs au moment d'envoyer le ballon de foot dans la lucarne, et surtout comment la pression et le stress altèrent leur performance. Ils publient leurs résultats dans Frontiers in Computer Science.
Cortex moteur VS cortex préfrontal
Les scientifiques de l'université de Twente n'ont pas pu faire leur mesure sur des joueurs de football professionnels, mais sur 22 volontaires, expérimentés ou non, auxquels il leur a été demandé de tirer 15 penaltys chacun selon un protocoleprotocole défini et avec un niveau de pression croissant. Les 5 premiers penaltys ont été tirés sans gardien, les 5 suivants avec un gardien amical et les 5 derniers avec un gardien agressif. Pendant leur tir, des capteurscapteurs ont mesuré l'oxygénation du cerveau, ce qui témoigne de son activité, par spectroscopie fonctionnelle infrarougeinfrarouge.
Les scientifiques se sont intéressés à l'activité du cerveau lorsque le penalty est réussi ou non et comment il réagit à la pression. Il apparaît que leurs observations concordent avec la théorie de l'efficacité neuronale qui stipule que l'on peut atteindre une performance optimale en activant les zones cérébrales liées à cette performance.
En clair, pour tirer un penalty, les scientifiques s'attendent à observer une activité importante dans le cortex moteur qui planifie, contrôle et exécute les mouvementsmouvements. Et en effet, les penaltys réussis sont liés à une activation de cette partie du cerveau.
Résister à la pression
Mais le niveau de stress et d'anxiété change la donne. Les volontaires ont expérimenté la plus grande pression lors de leur dernier tir. À ce moment, le cortex préfrontal est plus actif, au détriment du cortex moteur. Selon les scientifiques, cela s'explique par le fait que les volontaires ont plus réfléchi aux conséquences de leur tir, qu'il soit réussi ou manqué, qu'au bon geste pour marquer un but.
Résultat, lors d'un penalty, un joueur de foot peut se laisser envahir par l'anxiété, craquer sous la pression et rater son tir. Que ce soit Karim Benzema ou un footballeur du dimanche.