Des chercheurs allemands ont identifié les « neurones des maths », ceux qui s'activent quand le cerveau fait des additions et des soustractions. Une tâche banale du quotidien mais dont le processus biologique est mal connu.
au sommaire
Addition, soustraction, multiplication, nous faisons des mathématiques au quotidien, sans nous en rendre compte. Ce qu'il se passe dans le cerveau pendant ses opérations simples échappe encore à notre compréhension. Les scientifiques de l'université de Tübingen et de Bonn se sont penchés sur cette question. Grâce à un système d'électrodeélectrode utilisé habituellement pour soigner les patients épileptiques, ils ont pu observer la réaction du cerveau quand il fait des maths, à l'échelle précise du neurone.
Le saviez-vous ?
Vous souhaitez en savoir plus sur les mystères et le fonctionnement fascinant du cerveau humain ?
- Découvrez le nouveau numéro papier du Mag' Futura : "Jusqu'où peut-on manipuler nos cerveaux ?"
- 148 pages pour percer tous les mystères du cerveau.
- Vous pouvez dès maintenant pré-commander votre exemplaire ou vous abonner sur Ulule.
Le Mag Futura est un magazine papier trimestriel indépendant. Sa promesse ? Vous donner les clés de compréhension pour décrypter les grands défis d’aujourd’hui et de demain, dans un magazine richement illustré, accessible, engagé pour les sciences et la Planète.
Des neurones pour soustraire et additionner
Neuf volontaires, cinq femmes et quatre hommes, se sont prêtés au jeu. Avec des électrodes placées au niveau de leur lobe temporaltemporal, ils ont dû résoudre un calcul simple dont chaque élément apparaît successivement sur un écran : le premier chiffre, le signe mathématique (+ ou -), le deuxième chiffre. Enfin, les participants devaient renseigner le résultat. « Nous avons observé que des neurones différents s'activaient lors des additions que lors des soustractions », explique le professeur Florian Mormann de l'université de Bonn.
Ainsi, quand le cerveau reconnaît le signe +, les neurones spécialistes des additions s'activent. De la même façon, quand il reconnaît le signe -, ce sont les neurones de la soustraction qui se mettent en marche. Faire des calculs simples mobilise plusieurs groupes de neurones situés dans le lobe temporal médian, une région cérébrale qui l'hippocampehippocampe, le cortex rhinal et l'amygdale. « Cette étude marque une étape importante vers une meilleure compréhension de l'une de nos capacités symboliques les plus importantes, à savoir le calcul avec des nombres », conclut-il.