Plus vous avez de neurones, plus ceux-ci sont interconnectés et plus votre intelligence sera développée. Mais jusqu’à un certain point seulement, préviennent aujourd’hui des chercheurs. En matière d’apprentissages et de performances, il existerait en effet une taille idéale pour le cerveau.
au sommaire
On pourrait naturellement croire que l'intelligence va croissante avec le nombre de neurones et surtout, peut-être, avec les connexions que ces derniers sont capables d'établir. D'autant que les observations semblent le confirmer. Entre les espècesespèces animales et même à l'intérieur d'une même espèce, le volumevolume du cerveau est souvent lié à la complexité des tâches que l'animal est capable d'accomplir.
C'est aussi ce que confirment aujourd'hui des chercheurs de l'université de Cambridge (États-Unis). Ils soulignent cependant qu'un trop grand nombre de connexions synaptiques peut nuire à l'apprentissage. En effet, statistiquement, plus le nombre de neurones impliqués est grand, plus les risques d'erreur sont importants.
Le responsable : le bruit synaptique
Par ailleurs, les synapsessynapses n'étant pas parfaites, chacune de leurs connexions porteuses de signaux génère immanquablement un bruit. En conséquence, plus le nombre de connexions synaptiques est important, plus le bruit devient grand. Il est d'ailleurs connu que certains troubles neuro-développementaux, comme l'autisme, sont liés à une hyperconnectivité corticale.
Ainsi, selon les chercheurs, il existerait, pour une tâche donnée, une taille idéale pour le cerveau. Au-delà de cette taille, l'existence de neurones et de connexions entre eux supplémentaires dégrade les performances et la stabilité même du réseau. En dessous de cette taille, il apparaît en revanche que tout neurone ou toute connexion supplémentaire est utile, même si ceux-ci semblent redondants. Car c'est cette redondance qui permet de limiter l'effet du bruit et d'assurer malgré tout, un fonctionnement efficace du cerveau. Objectif : réduire l'impact de l'imperfection biologique.