Halloween approche, et l'angoisse s’installe dans l’air. Mais qu'est-ce qui peut bien pousser tant de personnes à rechercher le frisson ?
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C'est HalloweenHalloween, et vous voilà devant un film d’horreur, le popcorn à la main, prêt à sursauter au moindre bruit. Il existe mille façons de se faire peur ; pour certains, c'est se plonger dans un roman d'épouvante tard dans la nuit, pour d'autres, c'est jouer à des jeux vidéojeux vidéo d'horreur toutes lumièreslumières éteintes, d'autres encore préfèreront s'aventurer dans des forêts sombres, et explorer des maisons abandonnées, persuadés qu'ils ne sont pas seuls.
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— Rolling Stone (@RollingStone) June 4, 2023
Mais au fond, pourquoi se lance-t-on dans ces expériences ? Qu'est-ce qui nous pousse à aimer nous faire peur ?
Une réaction « automatique » du cerveau face à la peur
Dès que vous sentez le danger approcher, votre cerveau active un mécanisme ancestral, le Fight or Flight, ou « fuir ou combattre », auquel peut s'ajouter une troisième réaction, l'immobilisation totale.
Alors votre cœur s'emballe, vos muscles se tendent, et votre corps libère de l'adrénaline, comme si vous étiez prêt à vous défendre face à un vrai danger. Cette montée d'adrénaline, même si elle peut être inconfortable, crée une sorte d'excitation, un peu comme dans des montagnes russes.
Ce que dit la science sur les films d'horreur
Il existe en fait de vraies raisons scientifiques pour expliquer pourquoi on aime être effrayé. Des études ont montré que lorsque l'on se fait peur dans un contexte sécurisé, comme en regardant un film d'horreur, le cerveau associe la montée d’adrénaline à un plaisir « sous contrôle ». Paradoxalement, cette poussée d'adrénaline peut libérer des endorphines, les fameuses hormones du bonheur. On profite alors du frisson sans le risque.
Une étude de l'université du Michigan a révélé que les amateurs de films d'horreur cherchaient justement ce mélange de sensations : un soupçon de peur, mais dans un environnement sûr. Ce serait une façon de jouer avec ses limites, de tester son courage, mais sans conséquence réelle.
Pour d'autres chercheurs, se faire peur pourrait aussi être une façon de s'entraîner à gérer des situations de stress.
L'amygdale, zone de la peur
Cela dit, nous ne sommes pas tous égaux devant la peur. Certains adorent les films d'horreur, d'autres les détestent. Et là encore, la science a son mot à dire. Des chercheurs savent que tout dépend de notre amygdale, une partie du cerveau qui gère nos émotions, dont la peur. C'est elle qui, après avoir reçu les informations depuis le thalamusthalamus, « décide » si une réaction du corps est nécessaire.
Dépression https://t.co/lI4W38hvTt un dysfonctionnement de certains neurones de l’amygdale serait à l’origine de la perception négative de l’environnement
— Alain Schuhl (@AlainSchuhl) October 24, 2024
Des résultats qui pourraient aider à mettre au point de nouveaux médicaments pour certaines personnes.@CNRSbiologie pic.twitter.com/tEH5ETH9rO
Ceux qui ont une amygdale plus active seraient plus sensibles à la peur et préféreraient s'en éloigner. À l'inverse, ceux qui ont une amygdale moins réactive peuvent profiter davantage des sensations fortes. Il existe d'ailleurs des personnes qui ne ressentent pas la peur, comme certains atteints du syndromesyndrome d'Urbach-Wiethe.
Et cette sensibilité pourrait aussi avoir quelque chose à faire avec l'empathieempathie. « Les personnes très empathiques peuvent être facilement sur-stimulées par ce qu'elles voient, explique Jon Simons, chercheur en neurosciences cognitives au micro de Stylist. Les enfants exposés à des films d'horreur, ou qui vivent des expériences effrayantes dans la vie réelle, peuvent devenir plus sensibles ou réactifsréactifs, ce qui peut signifier qu'ils n'apprécieront pas la peur à l'âge adulte ».
Maintenant que vous comprenez un peu mieux les mécanismes derrière la peur, on vous souhaite un bon Halloween !