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Au cours de l'évolution, la taille du cerveau humain a augmenté de 350 %. Dans le même temps, le flux sanguin vers le cerveau a explosé de 600 %. C'est le résultat d'une étude publiée récemment par l'université d’Adélaïde (Australie). Un résultat obtenu grâce à des mesures réalisées sur des crânes fossilesfossiles. À la base du crâne humain se trouvent en effet deux trous qui laissent passer les principales artères responsables de l'irrigationirrigation du notre cerveau : les carotides internes. Les diamètres de ces trous correspondent à ceux des artères qui les traversent. Or, les mesures des chercheurs de l'université d'Adélaïde ont révélé que les trous se sont agrandis au fil de l'histoire de nos ancêtres, permettant au cerveau d'être plus largement irrigué.
Selon les chercheurs australiens, l'augmentation du flux sanguin alimentant notre cerveau serait liée à un besoin énergétique -- oxygène et nutriments -- croissant de la part de cellules nerveuses sollicitées par des activités de plus en plus élaborées. Les cerveaux les plus intelligents seraient donc ceux qui consomment le plus de sang !
L’intelligence d’un être humain ne dépend pas de la taille de son cerveau, mais plutôt de sa structure et de la quantité de sang que les artères peuvent lui apporter. © Tinydevil, Shutterstock
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Article initial paru le 18/10/2015 à 13:31
Selon les conclusions d'une étude scientifique internationale coordonnée par l'université de Vienne, les chercheurs ont jusqu'ici surestimé le lien supposé entre la taille du cerveau et les performances intellectuelles de l'être humain, a expliqué mercredi à l'agence de presse autrichienne APA Jacob Pietschnig, chercheur en sciences cognitives à l'université de Vienne.
Beaucoup plus décisif sur le niveau d’intelligence apparaît en revanche « l'agencement du cortexcortex, du mésencéphale [ou cerveau moyen, NDLRNDLR] et du cerveletcervelet ainsi que la bonne connexion de la matièrematière blanche et de la matière grise, beaucoup plus importante que la taille de la massemasse cérébrale elle-même », poursuit-il.
Jacob Pietschnig et son équipe ont fait la synthèse de 88 études sur le sujet, portant sur plus de 8.000 cas et publié leurs résultats la semaine dernière dans la revue Neuroscience & Biobehavioral Reviews.
Autre observation de cette étude : les hommes, bien que présentant généralement un plus gros cerveau que les femmes, n'ont pas démontré de capacités cognitives plus avancées qu'elles.
Des participants dotés d'un cerveau anormalement gros ont par ailleurs obtenu des résultats inférieurs à la moyenne aux tests d'intelligenceintelligence, relève encore Jacob Pietschnig. L'importance de la structure du cerveau, ajoute-t-il, est également illustrée par le cas de certains animaux dotés d'un cerveau volumineux, sans pour autant être connus comme de grands intellos, à l'exemple du cachalot et son encéphaleencéphale de neuf kilogrammeskilogrammes.