Chez la souris, les lymphocytes gamma delta dérivés de l'interleukine 17 jouent un rôle prépondérant dans la mémoire à court terme et dans la plasticité synaptique. Sans eux, la souris se perd très vite au sein d'un labyrinthe très simple.
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On sait que le système immunitaire s'infiltre au sein du cerveau et participe d'une physiologie cérébrale normale. Cependant, les différents rôles précis que jouent nos globules blancs sont moins connus. Une récente étude menée chez la souris montre qu'ils sont essentiels pour la gestion de la mémoire à court terme et également de la plasticité cérébrale.
Les cellules immunitaires et nos neurones
Les actions et les rôles précis que jouent les cellules immunitaires au sein du cerveau sont complexes et encore mal définis. Ce sont surtout les dysfonctionnements aboutissant à une pathologie qui sont les mieux compris. Dans cette étude, des chercheurs ont étudié le comportement des souris au sein d'un labyrinthe en Y. Les deux souris dépourvues de lymphocyteslymphocytes TT gamma deltadelta et d'interleukineinterleukine 17 (IL-17) présentent des performances altérées dans les tests de labyrinthe en Y qui reposent sur la mémoire à court terme, mais elles n'ont montré aucun déficit dans les autres tests comportementaux, y compris pour les tests qui évaluent la mémoire à long terme.
Les auteurs -- dont l'auteur principal est Miguel Ribeiro, de l'Institut de médecine moléculaire à Lisbonne -- ont découvert que les cellules T gamma delta qui produisent de l'IL-17 favorisaient la sécrétionsécrétion du facteur neurotropeneurotrope dérivé du cerveau (une moléculemolécule responsable de la croissance des neurones) dans le cerveau de souris. Néanmoins, d'autres travaux sont nécessaires pour comprendre les effets locaux et systémiques de l'IL-17 sur les cellules du cerveau.
Ces cellules qui favorisent les souvenirs
Grâce à cette expérience, les scientifiques savent désormais que les lymphocytes T gamma delta dérivés du fœtusfœtus s'infiltrent dans les méningesméninges lors de la naissance et qu'ils sont nécessaires à la mémoire à court terme. Les investigateurs témoignent : « Ensemble, nos travaux fournissent des indices inconnus sur les mécanismes de régulation de la mémoire à court terme et à long terme, ainsi que sur le lien évolutif et fonctionnel entre les systèmes immunitaire et nerveux ». Plus de travaux seront nécessaires pour mettre en lumièrelumière les interactions précises à l'œuvre entre lymphocytes et neuronesneurones.
Ce qu’il faut
retenir
- On savait que le système immunitaire participait d'une physiologie cérébrale normale mais les interactions possibles étaient inconnues.
- Cette expérience nous apprend que nos globules blancs jouent un rôle dans le contrôle de notre mémoire et de notre plasticité synaptique.
- D'autres études seront nécessaires pour déterminer la nature exacte de ces interactions.