Une récente revue systématique combinée à une méta-analyse suggère que la pratique d'une activité qui fait travailler la force musculaire à la place de l'aérobie diminue aussi modestement le risque de mourir d'un cancer, si celle-ci est pratiquée deux fois par semaine.
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Ne pas consommer de tabac ni d'alcool est le premier levier face à la protection du cancer en général. Lorsque cela est acquis, il convient de se tourner du côté du mode de vie. Le régime alimentaire a sans aucun doute une utilité dans la préventionprévention, mais les tailles d'effets sont encore mal connues. L'activité physiquephysique, quant à elle, est la pierre angulaire de la prise en charge post-cancer pour réduire le risque de récidive. Lorsque celle-ci est aérobie, c'est-à-dire qu'elle nécessite la présence de dioxygène pour produire l'énergieénergie essentielle à sa pratique, elle fait également diminuer le risque de contracter et de mourir d'un cancer. Mais est-ce vrai pour tous les types d'activité physique ? En effet, les sports de force ne stimulent pas les mêmes voies métaboliques que les sports aérobies. Une récente revue systématique parue dans International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity répond en partie à cette question.
Peu utile dans la prévention
Les chercheurs ont inclus 11 études de cohortes et une étude cas-contrôle dans leur méta-analyse. À partir de ces données, ils démontrent que les sports de force diminuent plus ou moins modestement l'incidenceincidence du cancer du reincancer du rein (la bonne valeur de la diminution s'étend de -44 % à -2 %). En revanche, aucune diminution n'est observée pour les autres cancers.
Un effet incertain sur la mortalité
Concernant la mortalité par cancer, les résultats suggèrent un effet, sans pour autant être catégoriques. Si l'activité n'est pas assez fréquente (moins de deux fois par semaine), l'intervalle de confiance s'étend de -27 % à +2 %. En revanche, si elle dépasse cette fréquence hebdomadaire, une diminution plus franche est observée, s'étendant de -26 % à -13 %. La pratique d'une activité aérobie, en plus de l'activité de force, semble avoir un plus grand effet sur la diminution de la mortalité bien que cette diminution soit toujours comprise dans un grand intervalle qui laisse perplexe, s'étendant de -47 % à -2 %.