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Pour remédier à ce problème, de nombreux laboratoires européens viennent de mettre sur pied un grand réseau de diagnostics de niveau transnational appelé
Eumorphia
. Sous l'égide du Pôle national de recherche Frontiers in Genetics, l'Arc lémanique se voit confier deux centres de compétences. Le premier va à l'équipe du prof. Denis Duboule de l'Université de Genève, spécialisée dans l'analyse des membres et du cartilage, alors que le second est attribué au groupe du prof. Walter WahliWalter Wahli dont les recherches, à l'Université de Lausanne, se concentrent essentiellement sur la génétique des voies métaboliques. Issu de 12 pays différents parmi lesquels l'Allemagne, l'Angleterre, la Suisse, la France et les Pays-Bas, ce consortium fonctionnera selon une répartition en champs de compétence. Il s'agira d'orienter les souris et les informations vers des spécialistes du domaine après un premier diagnostic, afin de favoriser la concentration de cas similaires et ainsi optimiser les possibilités et les résultats de recherche. Ce type de mise en réseau nécessite des développements importants. La circulation de l'information sera homogénéisée via une centrale informatique et les centres de compétences européens seront scrupuleusement définis.Les perspectives scientifiques de l'utilisation du modèle de la souris sont très prometteuses. Certaines des études sont notamment réalisées par mutagénèse : la souris est mutée génétiquement en fonction de gènes que l'on veut étudier pour que sa descendance soit analysée ou observée par la suite. Des résultats qui permettent d'entrevoir les conséquences que pourraient avoir des mutations du même type chez l'Homme, de comprendre plus précisément l'origine et le cours de maladies génétiques et de développer de nouvelles thérapiesthérapies. Parmi les autres avantages qu'offre la souris, citons sa reproduction rapide, sa taille réduite ou encore la connaissance de son génomegénome, le deuxième génome de mammifèremammifère à avoir été décodé après celui de l'Homme.
Enfin, ce projet pilote octroiera deux millions d'euros au Pôle lémanique sur trois ans et devrait amener des fonds plus importants par la suite. Un apport financier qui servira, entre autres, à engager du personnel, créer une base de donnéesbase de données et d'archivagearchivage consultable par les membres d'Eumorphia, ainsi qu'à acheter de nouveaux engins dont une machine à rayons Xrayons X, indispensable à la détection de malformationsmalformations osseuses. Autant de nouvelles acquisitions qui devraient améliorer les performances, l'état de la recherche et l'attractivité de la région lémanique en tant que centre d'excellence international. Avec l'existence de réseaux semblables aux Etats-Unis et au Japon, Eumorphia permet à la Suisse d'occuper une place à part entière autour d'une table qui la positionne favorablement, ainsi que les Universités de Genève et Lausanne, sur la scène scientifique mondiale.