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Dans les grands fonds, la vie grouille et le krill, contre toute attente, va y faire ses courses. Les éléphants ne vivent bien qu'avec leur famille. Les archées - des micro-organismes toujours surprenants - vivent confortablement à 1.500 mètres sous le plancherplancher de l'océan, par une température de 100°C, là où on pensait jusque-là toute vie impossible. Les tardigradestardigrades, de curieux petits arthropodesarthropodes, eux survivent à une promenade dans l'espace et sans scaphandre. Tout comme les graines de tabac et d'arabette, d'ailleurs...
Au début de l'année, la cinéaste Claire NouvianClaire Nouvian nous parlait des organismes des abysses, dont elle a ramené des images fabuleuses avant de montrer ces animaux si mal connus au public parisien.
« Il nous reste encore beaucoup à explorer pour comprendre le monde dans lequel nous vivons » conclut, émerveillé, Andrew Clarke, du British Antarctic Survey, après avoir observé la belle Euphausia superbaEuphausia superba, injustement appelée krill, batifolant trois kilomètres sous la surface alors que les manuels d'océanographie biologique enseignent encore qu'elle est cantonnée aux cent cinquante premiers mètres.
7 janvier > Claire Nouvian nous ouvre le monde des abysses
Stauroteuthis syrtensis, la rencontre que Claire Nouvian a préférée. Ce petit poulpe nage de deux manières, en faisant onduler son manteau (en bas) ou en utilisant ses deux oreilles comme des hélices à pas variable. © MBARI 2003
Passionnée, passionnante, cette femme de lettres et d'images parcourt la planète pour faire découvrir un universunivers inconnu et menacé : les abysses. Le livre qu'elle a écrit et l'exposition qu'elle a montée au Muséum d'Histoire naturelle à Paris sont proprement extraordinaires, esthétiquement superbes et scientifiquement irréprochables. Pour Futura-Sciences, elle raconte ses grands fonds et les dangers qui les menacent gravement.
30 janvier > Les déserts océaniques progressent aussi...
Dix années d'observations spatiales du satellite SeaWifs ont montré l'extension des zones à très faible production planctonique. Selon les auteurs de l'étude, la cause est le réchauffement des eaux de surface, qui ralentit les échanges verticaux.
7 février > Bientôt du sperme femelle ?
Dans un travail encore non publié, une équipe britannique de l'université de Newcastle, si l'on en croit le magazine New Scientist, se dit sur la voie de la réalisation de cellules sexuelles mâles à partir de cellules souches d'adultes... femelles. L'idée n'est pas nouvelle et d'autres chercheurs travaillent, eux, sur des œufs mâles...
12 février > Les plantes peuvent-elles voyager d'une planète à l'autre ?
Les plaques contenant les graines sont intégrées au dispositif Expose fixé à l’extérieur de Columbus. © Inra / Andreja Zalar
Sur le laboratoire spatial ColumbusColumbus, installé sur l'ISSISS, des graines de tabac et d'arabette vont être exposées aux conditions de l'espace. L'expérience nous en apprendra davantage sur la résistancerésistance des plantes, mais aussi sur l'origine de la vie et sur la possibilité que l'Homme la propage au-delà de sa planète. David Tepfer, l'un des responsables de l'expérience, détaille pour Futura-Sciences ses implications - étonnantes.
26 février > Le krill plonge plus profond que les baleines
On croyait ces crevettes des eaux froides antarctiquesantarctiques limitées aux 150 premiers mètres. Mais un robotrobot sous-marinsous-marin les a observées s'activant sur le fond, à 3.000 mètres sous la surface. Une découverte étonnante qui pose de nouvelles questions sur l'écologieécologie des grands fonds.
4 mars > Quand les bactéries font pleuvoir
Emportés par le ventvent, des micro-organismes peuplent l'atmosphèreatmosphère. A l'intérieur des nuagesnuages, ils se comportent comme des noyaux de nucléationnucléation, qui facilitent la formation de gouttes d'eau ou de cristaux de glace. Cette action, déjà soupçonnée, semble d'une ampleur bien plus grande que ce que l'on imaginait.
3 avril > Cancer du sein : des chercheurs accusent des substances chimiques
Un groupe de chercheurs viennent de présenter au parlement européen un rapport accusateur. Un certain nombre de produits chimiques, œstrogènesœstrogènes, pesticidespesticides, peintures, matières plastiquesmatières plastiques... seraient d'importants facteurs de risque pour l'apparition d'un cancer du seincancer du sein. Pour ces scientifiques, il faudrait mieux évaluer la toxicitétoxicité des produits de synthèse.
21 mai > Un gène du tigre de Tasmanie ressuscité chez une souris
Un tigre de Tasmanie en captivité au zoo de Hobart en 1933. (Photo domaine public)
A partir de fragments de chair et de peau provenant du thylacinethylacine, un marsupialmarsupial disparu, des chercheurs ont isolé un gènegène et l'ont rendu fonctionnel en l'intégrant dans un génomegénome de souris. Ce résultat est une première et laisse espérer un nouveau moyen d'étudier des espècesespèces récemment éteintes, ainsi qu'une meilleure connaissance des mécanismes de l'évolution.
5 juin > Des chercheurs sur le toit d'une forêt auvergnate
Comme cela a été fait dans plusieurs régions tropicales, une équipe va utiliser un engin aéroporté pour étudier la canopéecanopée de la forêt de la Comté, dans le Puy-de-Dôme. Avec d'autres études, menées depuis le sol, cette exploration servira à mesurer exhaustivement la biodiversitébiodiversité. C'est la première fois qu'un tel travail est réalisé en milieu tempéré.
10 juin > Une vie inconnue grouille à 1,5 kilomètre de profondeur
Loin sous le fond de l'océan Atlantique, à plus de 1.600 mètres, un forage a mis au jour des sédimentssédiments datés de 111 millions d'années au sein desquels prospèrent des populations de micro-organismes, par une température de près de 100°C. Trois records sont ainsi battus et démontrent qu'il existe sous terre une énorme biomassebiomasse jusqu'ici complètement ignorée.
18 juillet > Les méduses s'invitent de nouveau sur la Côte d'Azur
La belle Pelagia noctiluca © Common licence
Pour la huitième année consécutive, les pélagies envahissent des plages méditerranéennes, entre Cannes et Cagnes-sur-mer. Le phénomène semble exceptionnel. Réchauffement des eaux, réduction du nombre de prédateurs (thonsthons et tortuestortues) ou pollution chimiquepollution chimique, les causes sont inconnues mais les activités humaines sont pointées du doigt.
27 août > Les vaches regardent-elles vers le pôle nord magnétique ?
Drôle d'observation réalisée par une équipe germano-tchèque, qui publie sa trouvaille dans une revue scientifique : au repos, les vachesvaches, les chevreuilschevreuils et les cerfs élaphescerfs élaphes s'orienteraient préférentiellement dans le sens du champ magnétique terrestrechamp magnétique terrestre, comme en témoignent, entre autres, les images de Google EarthGoogle Earth !
9 septembre > Le mystère des tardigrades, ces animaux qui résistent au vide spatial
Un tardigrade au microscope électronique à balayage. Une drôle d'allure pour un champion toutes catégories de la survie. © Rick Gillis et Roger J./Haro Department of Biology University of Wisconsin - La Crosse
Embarqués en orbiteorbite terrestre sur une plate-forme exposée au vide et aux radiations, des tardigrades, minuscules animaux proches des arthropodes, sont revenus en parfaite santé, et deviennent une énigme scientifique.
6 novembre > Premier clonage réussi de souris congelées !
Une équipe japonaise a obtenu des clonesclones de souris à partir d'animaux morts et congelés depuis une semaine, un mois... et 16 ans. La technique est nouvelle et prometteuse, d'autant que ces souris avaient été congelées sans traitement cryoprotecteur.
23 novembre > L'ADN du mammouth laineux séquencé aux trois quarts
Le mammouth laineux, apparemment si bien adapté à son milieu, a pourtant disparu. Pourquoi ? © Birgit Hannwacker
Une équipe américaine annonce le séquençageséquençage de plus de 70% du génome du mammouthmammouth laineux grâce à des prélèvements effectués dans des poils... achetés sur eBay. Les chercheurs en tirent des conclusions sur l'évolution de ces très proches cousins des éléphants actuels, sur l'intérêt de l'analyse du pelage, excellent conservateur d'ADNADN, et osent imaginer qu'un jour, peut-être, des scientifiques pourront faire naître un spécimen vivant...
15 décembre > En captivité, les éléphants dépérissent
Une vaste étude sur les éléphants vivant dans les zoos et dans de grandes réserves révèle que l'espérance de vieespérance de vie des pachydermes, qu'ils soient d'Asie ou d'Afrique, est réduite de plus de la moitié en captivité. La raison essentielle serait l'isolement, qui perturbe gravement ces animaux sociaux.