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Notre organisme règle son rythme en fonction de la luminositéluminosité : il est actif la journée et se repose pendant la nuit. Ce cycle circadien contrôle de nombreux mécanismes physiologiques comme la température corporelle, la circulation sanguine, le métabolisme cellulaire et la production hormonale. Son dérèglement augmenterait le risque de développer plusieurs pathologies, telles que le cancer, le diabète et même certaines maladies mentales comme la bipolarité et la schizophrénie.
Depuis quelques années, les scientifiques découvrent peu à peu l'importance du sommeil sur la santé. Il permet au corps de se ressourcer et nous protège contre différentes maladies comme la dépression, l'obésité et le cancer de la prostate. L'année dernière, une équipe avait aussi montré qu'une privation de sommeilsommeil chamboulait complétement le génomegénome. Des chercheurs de l'université de Surrey (Royaume-Uni) ont voulu creuser un peu plus la question et se sont penchés sur le lien entre le rythme du sommeil et la santé. Leurs conclusions, publiées dans la revue Pnas, révèlent qu'une irrégularité dans les périodes d'endormissement modifie également l'expression des gènesgènes et impacte le bien-être.
Les auteurs ont recruté 22 volontaires en bonne santé pour une expérience de trois jours de 28 heures exempts du cycle naturel d'alternance jour-nuit. Chaque jour, leur rythme de sommeil était décalé de quatre heures, soit 12 heures en tout. Au cours de l'expérience, les scientifiques ont collecté des échantillons sanguins et analysé l'expression génétiquegénétique globale chez chacun des participants. Résultats : les gènes impliqués dans le contrôle du cycle circadien sont plus de six fois moins bien exprimés lorsque l'on modifie le rythme du sommeil. Ces gènes codent pour des régulateurs globaux impliqués dans des processus cellulaires essentiels tels que la transcriptiontranscription et la traduction. « Cette étude met en lumièrelumière l'impact du décalage horaire et des professions aux horaires irréguliers sur la santé, indique Derk-Jan Dijk, le directeur de l'étude. Cela explique aussi pourquoi on se sent tellement faible dès que l'on modifie son rythme circadienrythme circadien. »