Tenté par un régime avant l’été ? Méfiez-vous. L’Anses vient de publier une alerte sur certains compléments alimentaires, et en particulier sur ceux qui renferment de la p-synéphrine. Utilisée en excès, cette substance pourrait induire des effets secondaires cardiovasculaires et hépatiques.

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    Naturellement présente dans l'écorce d'orange amère (Citrus aurantium ssp. aurantium), la p-synéphrine entre dans la composition de nombreux compléments alimentaires censés réduire la massemasse grasse ou corriger la composition corporelle. Cependant, 18 signalements de nutrivigilance potentiellement liés à la consommation de produits contenant cet ingrédient ont été rapportés depuis 2009 à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). « Parmi les 13 cas d'imputabilité très vraisemblable, vraisemblable ou possible figurent notamment des effets cardiovasculaires, des atteintes hépatiques, une hyperphosphorémie et une atteinte neurologique », explique l'agence.

    L'Anses se montre toutefois rassurante sur le fait que les apports en p-synéphrine par l'intermédiaire de la consommation de jus d'agrumes ne sont pas concernés par cette alerte. « La dose de 20 mg par jour, correspondant à la dose ingérée par les forts consommateurs d'agrumes, est un repère à ne pas dépasser pour les compléments alimentaires », explique-t-elle. En revanche, elle préconise de ne pas consommer de compléments alimentaires renfermant à la fois de la p-synéphrine et de la caféine, en raison de leurs effets cumulés et de leurs risques cardiovasculaires respectifs. Elle déconseille également l'utilisation de produits à base de cette substance lors d'une activité physiquephysique, ainsi qu'aux populations sensibles comme les personnes sous certains traitements, les femmes enceintes ou allaitantes, les enfants et les adolescents.

    D'autre part, l'Anses rappelle que la pratique de régimes à visée amaigrissante présente des risques pour la santé avec des conséquences notamment osseuses, rénales, cardiaques, comportementales, psychologiques et une reprise de poids. « Sans prise en charge spécialisée et en dehors de situations où la perte de poids est justifiée médicalement, il est déconseillé d'entreprendre un régime amaigrissant », conclut l'Anses. Autrement dit, il est important de ne pas entreprendre un régime sans avis médical.