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Des bactéries ordinaires arrivent à résister à des pressions supérieures à 100000 kg, équivalant à 17 000 fois la pression atmosphérique normale. Tel est le résultat d'une expérience menée par les scientifiques du Carnegie Institution, dans laquelle les bactéries ayant survécu avaient continué à avoir une activité métabolique. Le fait que des organismes continuent à fonctionner à des pressions correspondant à celles régnant à plusieurs kilomètres en dessous de la surface terrestre a des implications en termes de vie possible dans des endroits comme Jupiter ou d'autres grandes planètes où la gravité est très forte, a déclaré le Dr Kenneth Nealson, géobiologiste à l'University of Southern California. C'est la première fois qu'il est démontré que des bactéries ordinaires peuvent s'adapter à d'aussi fortes pressions, précise Anurag Sharma, principal auteur de l'étude parue le 22 février 2002 dans la revue Science.

Au cours des dernières années, les chercheurs ont trouvé des organismes vivants se développant dans des conditions extrêmes de chaleur, de sécheresse, d'acidité et de rayonnement. La nouvelle étude ajoute la pression à la liste des conditions extrêmes où la vie peut perdurer. Les limites à l'intérieur desquelles la vie peut prospérer se trouvent ainsi significativement repoussées. Se trouve par là agrandi le champ de la recherche de la vie dans l'Univers en direction d'environnements initialement considérés comme inhospitaliers.