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De nombreuses études ont déjà montré que la composition du lait maternel, riche en anticorps et nutriments, était bénéfique au développement et à l'immunité des nourrissons. Des chercheurs du Brigham And Women’s Hospital de Boston (États-Unis) viennent de mettre en lumièrelumière les propriétés anti-inflammatoires de biomolécules trouvées dans le lait maternel.
« Nous avions déjà identifié certains signaux de ces moléculesmolécules dans d'autres organes et tissus du corps humain, mais c'est la première fois que nous les voyons groupées au même endroit », explique l'un des coauteurs de cette étude, Charles Serhan, au site spécialisé News-medical.net.
En procédant par une technique détaillée de profilage, l'équipe a pu identifier des molécules dénommées SPM (Specialized Pro-resolving mediators molecules) dans le lait maternel. Elle a découvert que chacune de ces molécules était capable de faire régresser les réactions inflammatoires et de stimuler le système immunitairesystème immunitaire.
Si certaines de ces molécules avaient déjà été identifiées auparavant dans le lait maternel, c'est la première fois que les chercheurs découvrent une telle variété en si grandes quantités. Et leurs propriétés sont loin d'être anecdotiques : certaines permettent de lutter contre les infections ou la douleurdouleur, d'autres ont des effets anti-inflammatoires ou contribuent à la cicatrisationcicatrisation des plaies.
De nombreuses études ont déjà montré que la composition du lait maternel, riche en anticorps et nutriments, était bénéfique au développement et à l’immunité des nourrissons. © Mila Supinskaya, shutterstock.com
Pas de molécules SPM dans le lait de vache ou le lait maternisé
L'équipe a ensuite testé les échantillons de lait humain provenant de femmes souffrant de mastite, une douloureuse infection inflammatoire du tissu mammaire. Ils ont découvert que le niveau de molécules SPM était à un bien plus faible niveau que dans le lait maternel ordinaire et que ses propriétés anti-inflammatoires ne parvenaient pas à réduire l'infection au niveau précédemment constaté.
En étudiant des échantillons de lait de vache et de lait maternisé en préparation, les chercheurs n'ont pas détecté la présence de ces molécules. Si de plus amples travaux sont nécessaires pour parvenir à mieux comprendre les mécanismes et l'action de ces molécules, les conclusions de cette étude, publiées dans l'édition du 14 octobre de Mucosal Immunology, révèlent le rôle bénéfique du lait maternel grâce à la présence de ces molécules.
« Nos résultats suggèrent que les SPM jouent un rôle de modulationmodulation de l'inflammationinflammation et de réduction de l'infection tout en stimulant le système immunitaire lors de son développement et renforce donc l'importance du lait maternel pour les nourrissons, conclut Charles Serhan, qui ajoute : il est important pour les mères de sérieusement envisager l'allaitement si cela est possible ».