Les étonnants pouvoirs des câlins se confirment avec cette étude israélienne qui a étudié durant deux décennies la proximité de la mère et de son enfant dès la naissance. Les effets du contact corporel maternel, peau à peau, développeraient une empathie plus grande à l'âge adulte.
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Un enfant câliné sera un adulte empathique, d'après une étude israélienne publiée dans la revue PNAS. Pendant deux décennies, des chercheurs ont suivi une centaine de personnes, de leur naissance à l'âge adulte. Ils ont ainsi pu voir que les effets du contact maternel, au début de leur vie, ont des conséquences mesurables sur le « cerveau social » des années plus tard. Les enfants suivis étaient dans une famille biparentale et dont le revenu est supérieur au seuil de pauvreté, précise l'étude.
Pour mesurer l'impact du contact mère-enfant, les chercheurs ont divisé les nouveau-nés en trois catégories. La première regroupe les bébés nés à terme, en bonne santé, dont les contacts avec la mère sont facilités. La deuxième concerne les prématurés qui ont été incubés et qui n'ont pas reçu de contact physiquephysique avec leur mère pendant au moins deux semaines. La dernière catégorie concerne les naissances prématurées plus stables dont les mères se sont engagées à avoir un contact, peau à peau, au moins une heure par jour pendant au minimum 14 jours consécutifs. Les résultats de cette étude ont montré que « la mise en place de contacts entre la mère et son nouveau-né a amélioré la synchronisation sociale tout au long du développement, de la petite enfance à l'âge adulte ».
La naissance du cerveau social
Les chercheurs ont remarqué que deux zones dans le cerveau sont particulièrement actives. L'amygdale, qui est le centre d'identification non conscient des émotions ainsi que l'insula, la zone où l'on intègre les signaux de son propre corps avec les signaux de l'état émotionnel d'une autre personne.
Les premières synchronisations sociales interviennent dès trois mois et se poursuivent toute la vie. Les chercheurs soulignent l'importance d'avoir des parents « aimantsaimants et réconfortants ». Même si les chercheurs ne se sont intéressés qu'au rapport enfant-mère, ils rapportent que la place du père reste importante. « Lorsque les pères sont engagés dans les soins aux nourrissons, il existe des voies qui rendraient les pères tout aussi bénéfiques pour le bébé ».