Un récepteur de la sérotonine jouant un rôle dans l’oxygénation du cerveau pendant le sommeil serait susceptible d’expliquer le syndrome de mort subite du nourrisson. Les chercheurs relèvent deux autres facteurs de risque.
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La mort inattendue du nourrissonmort inattendue du nourrisson correspond au décès brutal d'un enfant de moins de 1 an jusqu'alors bien portant, le plus souvent pendant son sommeil. En France, de 250 à 350 bébés en meurent chaque année. On parle de mort subite du nourrisson (MSN) quand la cause n'est pas connue, soit dans environ 50 % des cas.
Pour tenter d'expliquer ce mystérieux syndrome, les chercheurs ont identifié trois facteurs de risque. En premier lieu, la première année de la vie d'un enfant est une « période critique » de son développement cardiorespiratoire. Ensuite, il peut facilement être perturbé par un facteur de stress extérieur, comme le partage d'un lit ou le fait d'être couché sur le ventre. Mais les chercheurs mettent aussi en avant une possible anomalieanomalie biologique, qui rendrait le nourrisson vulnérable à des problèmes respiratoires pendant son sommeil.
La signalisation d’un récepteur de la sérotonine mise en cause
L'étude publiée dans le Journal of Neuropathology & Experimental Neurology montre que le récepteur 2A/C de la sérotoninesérotonine est altéré dans les cas de MSN, par rapport aux cas témoins de décès de nourrissons. Les scientifiques ont examiné les troncs cérébraux de soixante-dix nourrissons décédés entre 2004 et 2011 pour y déceler des anomalies. D'après de précédents travaux sur des rongeursrongeurs, la signalisation du récepteur en question contribuerait à l'éveil et à l'auto-réanimation, en protégeant l'état d'oxygénation du cerveaucerveau pendant le sommeil.
Il reste encore des zones d'ombre pour expliquer la relation entre cette anomalie biologique et la cause des MSN, et des recommandations peuvent être suivies avant la prochaine étude. « À l'heure actuelle, nous ne disposons d'aucun moyen d'identifier les nourrissons présentant des anomalies biologiques du système sérotoninergique. Il est donc essentiel de respecter des pratiques de sommeil sûres », avertit le coauteur Robin Haynes dans un communiqué.