La Saint-Valentin… Fête des amoureux qui rime malheureusement aujourd’hui avec désastre écologique. Cette journée impacte notre bilan carbone d’une telle façon qu’elle incarne à elle seule l’ignorance des enjeux qu’il y a derrière notre façon de consommer. En voici (quelques) exemples, accompagnés de leurs alternatives pour passer une Saint-Valentin qui n’abîme ni les cœurs, ni la planète !
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La Saint-Valentin est l'occasion de témoigner de son amour pour celui ou celle qui partage notre vie. Et bien qu'il y ait plusieurs langages de l'amour... Les roses et le chocolat reviennent souvent.
« Le bonheur est l'art de faire un bouquet avec les fleurs qui sont à notre portée ».
Commençons par les roses rouges, symboles de l'amour... Ou pas, quand on sait que 22 millions de bouquets de roses sont vendus chaque année en France, et qu'un bouquet de 20 roses représente un aller-retour Paris-Londres en avion. A vos calculettes... Sans compter que 85% des fleurs vendues pour la Saint-Valentin sont importées, la plupart du temps du Kenya, d'Ethiopie ou encore de Colombie, et qu'on utilise jusqu'à 76 pesticides différents pour les cultiver. Voilà un exemple d'aberrationaberration écologique, tant sur le plan humain qu'environnemental.
Et pourtant, la diversité florale de notre pays en cette saisonsaison ne manque pas ! Scabieuses, renoncules, anémones, mimosasmimosas, caméliascamélias... Pas plus chères, les fleurs locales et de saison limitent les intermédiaires entre consommateur et producteur. Et pour ceux qui ont la main verte, optez pour des bulbes à planter en terre l'année suivante (tulipes, narcisses, jacinthe...), ou des plantes en pot. Le must ? Plantez vos fleurs vous-mêmes ! Oui oui, même en jardinière sur un balconbalcon en plein hiverhiver, c'est possible (perce-neigeperce-neige, pensée, violette, jasmin, crocus...).
Au final, on allègeallège son bilan carbonebilan carbone, on respire moins de substances phytosanitaires dans son logement, tout en faisant preuve d'une belle solidarité sociale dans notre pays. Alors, convaincus ?
Une douceur équitable est meilleure pour tous...
Autre offrande des plus communes car des plus appréciées... J'ai nommé : le chocolat. Mais pas n'importe lequel, s'il vous plaît. Car il faut savoir que les industriels ont recours à une déforestation massive dans les régions tropicales pour cultiver le cacao, ce qui appauvrit les sols et tue la biodiversitébiodiversité. La filière du chocolat est également un scandale humanitaire : structurée autour de l'esclavagisme et de la corruption, ce sont pas moins de 250 000 enfants qui sont exploités par cette industrie en Côte d'Ivoire, d'où proviennent les ⅔ de la production mondiale.
Il existe des alternatives respectueuses des droits humains et de l'environnement, en se fiant notamment aux labels du commerce équitable. Ce dernier garantit une rémunération minimum des agriculteurs, une prime de développement collective, et une transparencetransparence sur la traçabilitétraçabilité des matièresmatières premières, qui proviennent le plus souvent d'ÉquateurÉquateur, du Pérou ou de République Dominicaine, histoire de laisser tranquilles les 80% de forêts ivoiriennes détruites en 60 ans d'exploitation.
C’est l’intention qui compte !
On termine avec quelques généralités sur la (sur)consommation de biens : bijoux, lingerie, cosmétiques... Et même gastronomie ! Le principe est simple : on fait attention à la provenance, en privilégiant les circuits courts et la fabrication locale. On prête attention aux conditions de travail dans lesquelles cela a été produit, et à la composition, tant pour notre santé que celle des autres habitants de cette planète. Sans oublier qu'il existe la seconde main, et bien sûr, le fait-maison !
Comme on dit, c'est l'intention qui compte... Bref, dans l'ensemble, on essaye de consommer moins et quand on le fait c'est en conscience de ce que l'achat implique ! Et pour ceux qui souhaitent prolonger les festivités par un weekend en amoureux, oubliez l'avion, moyen de transport le plus polluant au monde. Privilégiez les déplacements en train, qui émettent 20 fois moins de CO2CO2 par passager, ou partez à la découverte de régions plus proches de chez vous, dont on ignore bien souvent les merveilles cachées !
Vous l'aurez compris, le but de cet article n'est pas de conclure par « On ne fait rien, on ne s'offre rien », mais plutôt de vous démontrer que célébrer la Saint-Valentin de façon plus respectueuse des humains et de la planète est possible ! Et si ça ce n'est pas de l'amour universel...