Des allergènes se cachent dans de nombreux produits d’entretien sans aucune mention sur les étiquettes. UFC-Que Choisir dénonce un manque de transparence, d'autant plus grave lorsque des produits dits « hypoallergéniques » contiennent eux-mêmes des substances à risque. L'association réclame des mesures urgentes pour informer correctement les consommateurs et encadrer ces pratiques trompeuses.


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    De nombreux produits d'entretiens comportent des allergènes sans les mentionner sur leurs étiquettes, une pratique légale, mais jugée « inadmissible » par UFC-Que Choisir. L'association a testé 60 produits d'entretien (lessives, adoucissants, liquidesliquides vaisselles, nettoyants ménagers...) pour identifier la présence d'allergènes : 26 substances dont l'étiquetage est déjà obligatoire à partir d'un certain seuil et 31 pour lesquels ce n'est pas le cas.

    Pour les cosmétiques, les industriels seront obligés de signaler, à partir de l'été 2026, la présence de ces « nouvelles » substances susceptibles de déclencher des réactions allergiques, mais cette obligation ne concerne pas, pour l'instant, les produits d'entretien, souligne UFC-Que Choisir. Parmi les 60 produits testés, 27 « contiennent un ou plusieurs de ces nouveaux allergènes », indique l'association, et seul un produit le mentionne sur son emballage.

     Face aux dangers invisibles que représente la présence d'allergènes non indiqués sur l'emballage des produits d'entretien, UFC-Que Choisir dénonce un « défaut d'information ». © Chlorophylle, Adobe Stock
     Face aux dangers invisibles que représente la présence d'allergènes non indiqués sur l'emballage des produits d'entretien, UFC-Que Choisir dénonce un « défaut d'information ». © Chlorophylle, Adobe Stock

    Allergènes cachés : les consommateurs sont trompés

    L'utilisation de parfums allergènes concerne aussi quatre produits présentés comme « hypoallergéniques », pour « peau sensible » ou « sensitive », relève l'association, épinglant un « défaut d'information » des consommateurs qui n'est pourtant pas contraire à la règlementation. « Cette opacité est d'autant plus inadmissible que la liste des nouveaux allergènes est connue de longue date » pour le secteur des cosmétiques.

    UFC-Que Choisir demande donc « d'étendre sans délai aux produits détergents l'étiquetage des nouveaux parfums allergisants » et « d'encadrer strictement les mentions du type "hypoallergénique", "peaux sensibles" ou "sensitive", notamment en les interdisant en cas de présence de composé allergisant ou irritant ».