On considère généralement que l'ADN mitochondrial n’est hérité que des mères. Mais une nouvelle étude a trouvé une transmission de l'ADN mitochondrial paternel dans trois familles indépendantes.
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Les mitochondries, les « usines énergétiques » des cellules, sont indispensables au bon fonctionnement de l'organisme. Alors que la majeure partie du génome se trouve dans le noyau cellulaire, les mitochondries disposent, elles aussi, d'un peu d'ADN. Lors de la fécondation, des mitochondries du spermatozoïde peuvent entrer dans l'ovule, mais il existe des mécanismes pour détruire ces mitochondries paternelles. C'est pourquoi l'on considère habituellement que seul l'ADN mitochondrial maternel se transmet d'une génération à la suivante. L'étude de l'ADN mitochondrialADN mitochondrial dans des populations mondiales a ainsi permis d'identifier une « Ève mitochondriale », qui serait notre ancêtre commune maternelle la plus récente.
Mais une nouvelle étude parue dans PNAS vient bouleverser ces concepts : des chercheurs ont trouvé des familles dans lesquelles l'ADN mitochondrial paternel n'a pas été détruit lors de la fécondation !
De l’ADN mitochondrial paternel s’est transmis au fil des générations
Les chercheurs ont étudié dix-sept personnes appartenant à trois familles indépendantes chez qui étaient suspectées des maladies mitochondriales. Par exemple, dans la famille A, il y avait un garçon de quatre ans suivi à la clinique de Cincinnati pour des symptômessymptômes de fatigue, d'hypotonie, de douleursdouleurs musculaires...
Dans ces familles, l'analyse génétiquegénétique a révélé une transmission des ADN mitochondriaux maternels et paternels. Cependant, cela ne signifie pas pour autant que la transmission de l'ADN mitochondrial paternel soit un phénomène fréquent : il est peut-être associé à une situation pathologiquepathologique. Cette recherche pourrait aider à mieux comprendre certaines maladies mitochondriales, dont certaines sont des pathologiespathologies particulièrement graves, voire fatales.