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Ces globicéphales ont été tués au large des îles Féroé et seront consommés par la population autochtone. © Erik Christensen, Porkeri, Wikipédia, GNU 1.2
Au début du XXe siècle, il n'y avait pas de quotas. Les baleines, et en particulier les baleines franches, étaient allégrement pêchées, convoitées pour leur chair et leur graisse. Aujourd'hui, on estime qu'il ne reste pas plus de 300 baleines franches du Pacifique nord. En réponse à la surexploitation des populations, une Commission baleinière internationale (CBI) fut créée en 1946 pour assurer la conservation des populations.
Ce n'est toutefois qu'en 1982 qu'un moratoire sur la chasse à la baleine a été créé et adopté par une grande majorité des pays. Il interdit la chasse à la baleine commerciale, mesure qu'ont refusée le Japon, la Norvège et l'URSS. Le Japon a finalement adopté le moratoire en 1986, mais s'est engagé dans un programme de recherche dit « scientifique », suivant lequel il s'octroie le droit de tuer 300 baleines de Minke en Antarctique chaque année.
La science pour développer la chasse commerciale à la baleine
L'objectif de ce programme scientifique, nommé Jarpa, est d'étudier le comportement et le renouvellement des populations de cétacés, en vue de développer, une fois les stocks renouvelés, la chasse à la baleine commerciale de façon « raisonnée ». Néanmoins, déjà aujourd'hui, la chaire des baleines tuées à des fins scientifiques finit sur les étals des marchés. En outre, en 2005, le programme Jarpa II a ajouté des quotas pour deux nouvelles espècesespèces : la baleine à bosse et le rorqual communrorqual commun.
Actuellement, le Japon est le seul pays à chasser la baleine à des fins scientifiques. Il s'octroie des permis spéciaux pour cela. La Norvège et l'Islande continuent de chasser à des fins commerciales, et ce malgré le moratoire. Enfin, les Inuits et quelques autochtones d'Alaska, de Sibérie ou du Canada pratiquent la chasse aborigène de subsistance. Ces trois territoires doivent informer la CBI des stocks pêchés, mais ne sont pas poursuivis pour violation du moratoire.