Les environnements glaciaires nous livrent des paysages gelés délicats, parfois étonnants, qui sont aujourd’hui malheureusement en sursis en raison du réchauffement climatique. De la banquise arctique à la calotte polaire antarctique, des glaciers alpins aux neiges éternelles des Andes, petit tour d'horizon de ces paysages en sursis.
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Qui ne s'est jamais émerveillé devant la finesse et la complexité du schéma d'un flocon de neige ? De l'observation microscopique à celle d'un glacier, la glace fascine par sa blancheur, ses formes douces ou acérées, la finesse des structures qu'elle est capable de créer, mais aussi sa fragilité et son caractère éphémère. Éphémère... et vulnérable.
Car face au réchauffement climatique, les paysages englacés se réduisent en effet comme peau de chagrin un peu partout sur la Terre, comme en témoigne la fontefonte des glaciers alpins, le recul de la calotte polairecalotte polaire de l'Antarctique, ou encore la disparition de la banquise arctiquearctique.
L’Antarctique, un continent blanc, mais pour combien de temps encore ?
S'il y a bien un endroit sur Terre où la glace règne (encore) en maître, c'est l'Antarctique. L'épaisse calotte de glace qui recouvre ce vaste continent polaire joue d'ailleurs un rôle majeur dans le climatclimat terrestre. L'albédoalbédo de la glace renvoie en effet une grande part de l'énergieénergie solaire, participant ainsi à la limitation du réchauffement climatique, alors que l'eau douceeau douce et froide qui s'écoule des glaciers participe activement à la circulation océanique.
Ici, la glace s'autorise toutes les apparences, des cristaux géants à ces étranges nids d'abeilles.
Au large, l'arrivée de l'hiverhiver entraine la formation d'étonnantes petites plaque de glace, que l'on surnomme « Pancake ice » du fait de leur forme arrondie et de leurs bords relevés. Cette morphologiemorphologie est due à l'action de la houlehoule, qui va choquer les plaques les unes contre les autres, entrainant un épaississement des bords.
En agissant comme une sorte de « couverture », la banquise impacte directement les échanges thermiques et chimiques entre l'atmosphèreatmosphère et les océans polaires. Sa couleurcouleur blanche, qui lui confère un fort albédo, permet également de réfléchir le rayonnement solairerayonnement solaire. La banquise est donc l'un des facteurs dominants influençant le climat et la circulation océanique dans ces régions des moyennes à hautes latitudeslatitudes.
L’Arctique, où la mer gagne progressivement sur la banquise
Contrairement à l'Antarctique, l’Arctique n’est pas un continent. Ici, la calotte polaire ne repose sur aucune surface solidesolide, ce qui la rend d'autant plus vulnérable au réchauffement climatique, notamment par la hausse de la température des océans.
Dans les chaînes de montagnes, des glaciers qui reculent inexorablement
L'altitude est bien sûr également le refuge des glaciers, dont la limite tend cependant à reculer inexorablement au fil des ans. Si le recul de la Mer de Glace dans les Alpes françaises est devenu un symbole de ce phénomène, il est observable dans toutes les chaînes de montagnes du monde. L'élévation des températures érode ainsi la surface et la base des glaciers, produisant d'importantes quantités d'eau de fonte qui s'accumule dans des lacs périglaciaires. La rupture des digues naturelles qui entourent ces lacs est actuellement une menace réelle pour les populations installées en aval.