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Un projet de compensation carbone par la plantation de forêt. © John Allan, Geograph CC by-sa 2.0
La compensation carbone se base sur le fait que les gaz à effet de serre ont des effets globaux sur le réchauffement planétaire, et non pas locaux. Donc une tonne de CO2 émise en un endroit peut être annulée par la soustraction d'une tonne de CO2 en un autre lieu.
Par conséquent, il est possible de compenser les émissionsémissions d'un vol en avion ou d'une centrale à charbon en Europe en plantant une forêt en Afrique ou en implantant des centrales à énergie renouvelableénergie renouvelable qui, en remplaçant des centrales à énergie fossileénergie fossile, éviteront l'émission de CO2.
La démarche de la compensation carbone est pertinente lorsqu'il est économiquement impossible de réduire une émission de dioxyde de carbonedioxyde de carbone ou tout simplement quand la réduction des émissions ou la capture du CO2 est moins coûteuse que sur le lieu des émissions. En effet, il est technologiquement moins coûteux de diviser par deux les émissions d'une centrale peu performante que de réduire d'un dixième les rejets d'une centrale déjà très performante.
Cependant, la compensation carbone n'est réellement efficace que s'il y a une assurance que la compensation a bien lieu dans des proportions équivalentes aux émissions et que cette compensation est durable dans le temps. La plantation d'une forêt qui sera défrichée au bout de 30 ans ne peut être considérée comme une compensation d'émission de CO2.
Il ne faut donc recourir à la compensation carbone qu'après avoir travaillé sur la réduction de la consommation d'énergie et sur l'utilisation d'énergie faiblement carbonée (renouvelable, nucléaire), et ce uniquement dans le cadre de procédures et d'organisme certifiés qui garantissent la pérennité de la compensation.