Le plastique, nous le savons maintenant, est source de pollution. Le plastique biodégradable semble pouvoir constituer une solution à ce problème. Mais savez-vous vraiment ce que devient ce type de plastique après usage ?
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Sur terre comme en mer, les déchets plastiques se multiplient à grande vitessevitesse. Des centaines de millions de tonnes chaque année. Dont une bonne partie échappe à tout traitement. Finissant possiblement dans la nature. Où ils mettent une éternité à se décomposer. Certains voient dans le plastiqueplastique biodégradablebiodégradable, une solution à ce problème.
Rappelons d'abord que le terme « biodégradable » renvoie à un matériaumatériau susceptible de se dégrader sous l'action de micro-organismesmicro-organismes. Des bactéries dévoreuses de plastique de ou des champignons. Il ne dit rien sur l'origine du matériau, qui peut aussi bien avoir été produit à partir de composants naturels renouvelables (maïsmaïs, amidonamidon, etc.) -- on parle alors de matériau biosourcé -- qu'à partir de ressources fossiles -- comme les plastiques traditionnels.
Le plastique biodégradable, donc, se décompose, en théorie, beaucoup plus rapidement que le plastique classique. En théorie. Parce que si les micro-organismes aiment se nourrir de la matièrematière dont ce plastique est composé, ils le font tout de même de préférence dans des conditions assez particulières. Qui sont difficiles à réunir en pleine nature. Des températures élevées, notamment, que l'on ne rencontre pas dans les profondeurs océaniques, par exemple.
Des conditions de biodégradation difficiles à réunir
Le réel intérêt de ce type de plastique serait de pouvoir le mélanger à de grandes quantités de biodéchets. Dans des composteurs, plutôt industriels, par exemple. Là, bactériesbactéries et champignons pourraient remplir pleinement leur rôle. À condition de leur laisser suffisamment de temps, de leur offrir airair et humidité et de garder une température supérieure à 50 °C.
Car le plastique biodégradable contient des additifs qui encouragent les micro-organismes à s'en nourrir. En les attirant vers le matériau ou en accélérant le processus d'altération naturelle du plastique, offrant ainsi une plus grande surface d'action aux bactéries et aux champignons. Ces derniers mettent alors leurs enzymesenzymes à contribution pour briser les liaisons chimiquesliaisons chimiques du matériau. Après cela, il ne reste -- en principe -- que de l'eau, du dioxyde de carbone (CO2) et du méthane (CH4). Ces deux derniers constituant deux des principaux gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique que nous vivons actuellement.